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Elections générales 2026: La bataille avant l’heure

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Peu à peu, la fièvre électorale monte dans les états-majors  des formations politiques Peu à peu, la fièvre électorale monte dans les états-majors des formations politiques

L’animation de la vie politique reprend de plus belle suite à une certaine léthargie. Plus de week-end où les états-majors des partis politiques n’investissent l’arène, pour les uns défendre les actions du gouvernement et les autres, dénoncer le mode de gouvernance actuel et promettre ciel et terre, une fois le pouvoir conquis. 

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 07 août 2024 à 07h13 Durée 3 min.
#actions de développement

Toutes les communes ou presque vibrent désormais au rythme de l’action politique. Les groupes de jeunes et de femmes, les mouvements et associations de divers ordres font l’objet d’une attention particulière. Le Bénin mis sur orbite, les actions de développement du régime du président Talon conjuguent au passé des années de tâtonnement, et l’espoir est permis. Des infrastructures routières au renforcement du tissu industriel sans oublier les réformes dans le secteur de l’emploi et de l’entrepreneuriat, rien n’échappe aux soutiens du chef de l’Etat. Pas de répit pour le Bloc républicain et l’Union progressiste le renouveau qui ne se sont d’ailleurs pas fait prier pour accompagner la campagne de reddition de comptes en cours, tout en initiant leurs propres actions en vue de la vulgarisation et de la consolidation des acquis. Dans les départements du Mono-Couffo, le président Joseph Djogbénou de l’Union progressiste le renouveau (Upr) invitait au cours de la tournée d’installation des cellules de base du parti, les militants à s’organiser pour mieux gérer le pouvoir d’Etat. ‘’ Si vous n’êtes pas organisés, comment allez-vous gérer le pouvoir quand il vous sera transmis ?’’, s’est-il interrogé. C’est dire que l’après Patrice Talon est bien présent dans les esprits et ses soutiens entendent conserver le pouvoir, pour, disent-ils, poursuivre l’œuvre de développement au sommet de l’Etat. S’il n’est aucun doute que l’Upr et le Bloc républicain se retrouvent en pole position pour la défense de ces acquis, d’autres formations politiques telles que Moele Bénin, le Rassemblement national (Rn) ainsi que des mouvements et autres associations d’acteurs politiques s’illustrent dans ce registre. Des communes aux arrondissements en passant par les quartiers de ville et villages, aucun effort n’est ménagé pour occuper le terrain et faire passer des messages. ‘’Je veux que des jeunes se réunissent, forment un bureau, un président, un secrétaire et un trésorier, et nous passerons dans votre quartier pour mieux vous expliquer les enjeux et les politiques mises en œuvre sous Patrice Talon”, suggérait un député du Bloc républicain, lors d’une séance d’échanges avec les populations dans la commune de Parakou. Nul besoin de spécifier que peu à peu, la fièvre électorale monte, certes lentement mais sûrement dans les états-majors des formations politiques.

Il ne saurait en être autrement quand on sait que conformément aux dispositions du code électoral en vigueur, le dépôt de candidatures, pour le compte de la présidentielle de 2026, se fera en 2025, c’est-à-dire dans pratiquement 12 mois, et il faudrait bien avant, à défaut des primaires qui tardent à rentrer dans les habitudes sous nos cieux, jauger, voire influencer les populations. La classe politique se réclamant de l’opposition se prête d’ailleurs au jeu. “Nous aurons désormais au moins quatre organes de masse sur lesquels nous avons travaillé dans la perspective des prochaines élections générales. Il s’agit du réseau des élèves et étudiants qui sont représentés dans toutes les communes du Bénin, le réseau des artisans représenté dans tous les arrondissements, et le réseau des enseignants qui s’ajoutera au réseau des femmes de la Nouvelle force nationale qui s’est déjà enraciné”, a déclaré Apollinaire Avognon, reconduit à la tête du parti d’opposition Nouvelle force nationale, lors du congrès ordinaire tenu en juillet dernier.

Au niveau du plus grand parti d’opposition à savoir Les Démocrates, représenté au parlement et dont l’ancien président Boni Yayi est désormais le maître incontesté, l’heure est également à la mobilisation et aux opérations de charme à l’endroit des militants et sympathisants. De l’installation des cellules de base ou de coordination du parti aux soutiens à des militants affectés de diverses manières, le parti affiche une certaine proximité avec les populations, qui le moins qu’on puisse dire, n’est pas anodine par les temps qui courent. Les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) et le Mouvement populaire de libération (Mpl), tous deux de l’opposition, tentent vaille que vaille d’occuper le terrain dans l’espoir de se faire une place dans l’arène politique aux élections générales de 2026. En effet, au-delà de ce que les prochaines échéances électorales constituent un tournant décisif dans l’histoire politique du Bénin, elles pourraient sceller le sort de certaines formations politiques qui ne réussiraient pas à se faire un chemin. L’enjeu est de taille et les acteurs en prennent la mesure. Ainsi, très vite, chacun prend son destin en main en vue d’une bataille qui s’annonce très rude.