La Nation Bénin...
Le
ministère du Cadre de vie et des Transports aura à utiliser pour la gestion
2025 des ressources budgétaires évaluées à la somme de 359 568 373 897 F Cfa.
Le plus gros budget des ministères sectoriels que le ministre José Didier
Tonato a défendu ce mardi devant la Commission budgétaire du Parlement.
Passage réussi devant la Commission budgétaire du Parlement ce mardi, pour le ministre du Cadre de vie et des Transports, José Didier Tonato. Il a défendu, pendant près de cinq heures d’horloge, les prévisions budgétaires au titre de l’année 2025 de son département ministériel. Aucun des autres ministres sectoriels n’aura passé ce temps devant la Commission budgétaire. Ce qui témoigne de l’importance et de la sensibilité du portefeuille du ministère du Cadre de vie et des Transports. Ce ministère bénéficie d’une enveloppe de 359 568 373 897 F Cfa dont 345 761 445 000 F Cfa, soit 96,16 % pour les dépenses en capital. Cette dotation est en baisse de 12,44 % par rapport à la dotation de 2024 qui s’élève à 410 674 445 000 F Cfa. Cependant, en ce qui concerne les dépenses en capital, les ressources intérieures représentent 73,34 % et sont en nette progression par rapport à l’exercice budgétaire précédent qui est de 6,04 %. 50 759 918 400 F Cfa sont alloués au programme Environnement, Forêt et Climat (Pefc) et 9 415 856 497 F Cfa (2,62 %) au programme Soutien aux services. Le programme Villes et territoires durables (Pvtd) pour un montant de 90 759 918 400 F Cfa ; le programme Construction et habitat pour 74 789 479 980 F Cfa. 134 494 136 296 F Cfa ont été alloués au programme Infrastructures et transports (Pit). Ces cinq programmes budgétaires dont quatre programmes métiers permettent au ministère de conduire en 2025 19 actions et 98 activités budgétaires visant notamment à améliorer la croissance économique et le bien-être social à travers la mise en place d'un cadre de vie assaini, attrayant avec un système de mobilité adapté et compétitif. Le ministre Didier Tonato a dévoilé toutes ces ambitions aux députés. L’accroissement du financement intérieur des dépenses en capital illustre les efforts du gouvernement pour faire financer la majorité de ses interventions par les ressources intérieures. Il traduit à juste titre les grandes ambitions du Pag 2021-2026 qui visent prioritairement la poursuite et la consolidation des réformes et des projets structurants.
5h
de travaux parlementaires
La quasi-totalité des ressources allouées au ministère sont destinées à la réalisation des investissements nécessaires au développement du cadre de vie et des transports.
Au
terme de l’exécution de ce budget, assure le ministre, le secteur Cadre de vie
et Transports aura atteint plus de 65 % de l’objectif à lui assigné au titre du
Programme d’action du gouvernement 2021-2026. L’atteinte de cet objectif est
assortie d’un certain nombre de priorités. Ainsi, en matière de gouvernance du
secteur, il est annoncé l’assurance d’une meilleure répartition des rôles et
responsabilités des divers acteurs du secteur à travers la mise en œuvre du
Plan de déconcentration et de décentralisation du ministère ; la mise en œuvre
de la nouvelle stratégie de promotion des comportements écocitoyens à tous les
niveaux (local, communal et central) ; la dynamisation du comité technique
d’élaboration et de suivi des projets soumis au Fonds vert pour le climat (Fvc)
et au Fonds d’adaptation (Fa) aux changements climatiques dans le cadre de la
mobilisation des financements additionnels et innovants et le renforcement de
la transformation digitale dans le secteur du cadre de vie et des transports.
En
matière de gestion de l’environnement, des forêts et du climat, il est prévu
l’aménagement et réhabilitation des plans d’eau, notamment le Lac Ahémé, le lac
Nokoué et la lagune de Porto-Novo ; l’extension de la modernisation du système
de gestion des déchets solides ménagers à d’autres grandes villes du Bénin en y
incluant la gestion des boues de vidange et eaux usées et la promotion
agro-forestière et économique du recyclage ; la promotion du reboisement, de la
reforestation et autres méthodes de lutte contre la désertification et le renforcement
des mesures de surveillance et de contrôle des forêts classées et parcs
nationaux.
En
matière de développement des villes et territoires durables, le ministère
prévoit le renforcement de la mobilité
des personnes par la promotion du mode de transport urbain collectif et le
système de drainage des eaux pluviales dans les principales villes du Bénin ;
la relance de la planification spatiale à travers l’élaboration des Schémas
directeurs d’aménagement dans les communes à statuts intermédiaire et particulier
; la promotion du développement local et faire des communes des espaces de vie
agréable ; la promotion de l’économie des territoires et le développement des
filières y compris écotouristiques et la
poursuite de la mise en œuvre des travaux d’éclairage solaire des centres
urbains du Bénin.
En matière de la construction et de l’habitat, le ministre Didier Tonato prévoit le renforcement de la fonction d’assistance à la maîtrise d’ouvrage pour les travaux de construction des autres ministères ; la poursuite et l’achèvement des travaux en cours de construction de logements à Ouèdo, des cités ministérielles, administratives et départementales et du nouveau siège de l’Assemblée nationale ; le renforcement du niveau d’équipements marchands dans les grandes agglomérations du Bénin. Le secteur du développement des infrastructures et des transports n’est pas laissé en marge. Ici, le ministre annonce le désenclavement des zones de production et des localités rurales notamment la construction et l’entretien de 12 600 km de routes en terre et pistes rurales ; l’aménagement, la réhabilitation et la construction du réseau routier ; la construction d’ouvrages spécifiques tels que l’échangeur de Vèdoko, le Pont sur la rivière de Djonou à Godomey ; Poste de péage à Houègbo et les travaux de modernisation/réhabilitation des péages de Diho et Grand-Popo). La dynamisation du transport terrestre; le renforcement du système de la sécurité routière ; le développement des infrastructures portuaires et le renforcement des capacités des acteurs du sous-secteur maritime et portuaire sont élevés également au rang des priorités. 2025 sera aussi l’année de l’amélioration de la sécurité et la sûreté maritime ; la sécurisation du transport fluvio-lagunaire et le développement des infrastructures du transport aérien puis l’amélioration de la sécurité et la sûreté de l’aviation civile.