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Extrémisme violent dans les zones frontalières du Bénin: Une délégation parlementaire s’imprègne de la situation dans l’Atacora

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Les différentes parties prenantes à cette séance nourrissent l’espoir de voir la situation  s’inverser dans les zones affectées par les violences Les différentes parties prenantes à cette séance nourrissent l’espoir de voir la situation s’inverser dans les zones affectées par les violences

Une délégation de députés a échangé avec les forces de défense et de sécurité d’une part et les populations de Natitingou d’autre part, jeudi 11 septembre dernier. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une consultation publique des parlementaires sur l’extrémisme violent grâce à l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) à travers le Projet d'appui au renforcement des capacités du parlement et des organes de gestion (Parcpoge) phase 2. 

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 15 sept. 2025 à 08h32 Durée 3 min.
#communautés frontalières #extrémisme violent

La commune de Natitingou dans l’Atacora a abrité, du 11 au 12 septembre, la séance d’échanges initiée par le parlement béninois à l’endroit des forces de défense et de sécurité grâce à l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) à travers le Projet d’appui au renforcement des capacités du parlement et des organes de gestion (Parcpoge) phase 2. Ceci à la suite de l’étape de Kandi dans le département de l’Alibori du 8 au 9 septembre. Cette rencontre élargie aux populations, élus communaux, sages, jeunes, têtes couronnées et aux différentes confessions religieuses s’inscrit dans le cadre d’une consultation publique des parlementaires sur l’extrémisme violent. La délégation conduite par Barthélemy Kassa, premier vice-président de l’Assemblée nationale, est composée de douze députés membres de l’Union progressiste le renouveau, du Bloc républicain et du parti Les Démocrates, tous mobilisés pour s’imprégner de la situation sécuritaire dans les régions du nord Bénin afin de formuler des recommandations fortes pour contrer le fléau.

Les différentes parties prenantes à cette séance organisée en deux phases, d’abord avec les militaires et agents de la police républicaine puis avec les populations, nourrissent l’espoir de voir la situation s’inverser dans les zones affectées par les violences.

Pour Maguidi Kora-Gbéré, représentant le préfet de l’Atacora, l’ennemi, malgré les mesures préventives du gouvernement, a fini par attaquer le pays. Mais, sous la conduite des autorités centrales avec l’engagement des forces de défense et de sécurité à travers l’opération mirador, les populations continuent de conjuguer leurs efforts pour contrer ses velléités. Il apprécie la démarche de l’Assemblée nationale préoccupée par cette situation d’insécurité. « Nous aurons l’occasion de vous dévoiler le quotidien de nos populations, leur état d’esprit et les luttes collectives que nous menons face à l’extrémisme violent », détaille le chargé de mission du préfet. Il a salué l’engagement des Fds ainsi que l’appel à la collaboration des populations pour gagner le pari de l’insécurité qui menace les zones riveraines du parc. 

La sécurité, un enjeu national

Benoît Dègla, coordonnateur du Réseau des parlementaires chargé de la sécurité, met l’accent sur l’entente et l’union entre toutes les différentes tendances de l’Assemblée nationale pour faire face au phénomène. C’est un enjeu national, dit-il en remerciant les Fds pour leur prompte réaction face aux tentatives de déstabilisation du pays. « Vous faites que nous sommes fiers aujourd’hui. Tout n'est pas encore fait, mais grâce à vous, aux efforts de l’Etat, beaucoup de choses sont en train d’être faites, et nous réussirons à vaincre ce fléau », souligne Benoît Dègla. Il a souligné que le parlement béninois accorde une importance à la sécurité au Bénin et a reconnu au Pnud l’intérêt de son appui à travers le Parcpoge notamment dans l’organisation de la consultation. Ce qu’il convient d’appeler audience foraine vise à recueillir les attentes des populations, identifier les obstacles et sensibiliser les populations, selon Benoît Dègla. Il affirme que ces consultations doivent renforcer la collaboration entre les députés, les autorités locales, les communautés à la base et les Fds. Il a rassuré que les préoccupations seront remontées aux fins de solution, pour garantir un avenir de paix et de cohésion nationale.  

« Comment assurer le développement de notre pays si l’extrémisme violent sévit et brave les lois républicaines que vote l’Assemblée nationale ? Comment se développer si on ne sait planifier d’heure en heure, de jour en jour ce qu’il faut poser comme acte ? Je sais et vous savez qu’en ce moment où nous sommes dans cette salle, les différents commandants d’unité de sécurité et de défense sont sur le qui-vive, en alerte maximale, bien qu’étant présents ici, parce qu’ils ne savent pas d’une minute à une autre quel est le coup de fil qu’ils vont recevoir sur les actes de ces ennemis. Voici le quotidien des gens de cette région », a fait constater Barthélemy Kassa. Les préoccupations des populations, rassure-t-il, doivent trouver solution pour permettre aux autorités d’avoir la quiétude. Les députés ont écouté les différentes préoccupations et approches évoquées par les participants pour réussir la lutte antiterroriste au Bénin.