La Nation Bénin...
Pour la bonne conduite du processus électoral, il importe que chaque acteur assure son rôle de façon professionnelle et dans la préservation de la paix. C’est dans ce cadre que des Officiers de police judiciaire ont pris part, lundi 27 octobre dernier à Cotonou, à un atelier de sensibilisation à l’exercice judiciaire en période électorale. Cet atelier met un accent particulier sur le rôle déterminant que les acteurs de la chaîne pénale sont appelés à jouer dans la préservation de la légalité et de la paix durant la période électorale.
« Conciliation de la sécurité et de la justice ». Tel est le thème de la session qui a réuni, lundi dernier, des Officiers de police judiciaire dans la salle de conférence de la Direction générale de la Police républicaine. « La période électorale, moment de forte mobilisation citoyenne, est aussi propice à des infractions spécifiques qui, si elles ne sont pas traitées avec célérité et rigueur, peuvent éroder la confiance dans le processus électoral et menacer la paix publique », fait observer Adamou Aba Bagnan, conseiller technique à la gestion des partis politiques et des affaires électorales, du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, situant le contexte de l’atelier de sensibilisation à l’exercice judiciaire en période électorale. « A travers cette sensibilisation, nous voulons consolider la synergie entre la répression légale des infractions et la nécessité de maintenir un climat de paix. Ces deux impératifs ne s'opposent pas ; ils se renforcent mutuellement pour assurer la stabilité et la légitimité du scrutin », précise-t-il.
L’atelier devrait favoriser la parfaite maîtrise des notions et régimes juridiques applicables aux infractions électorales et la gestion des infractions électorales dans la préservation de la paix. « Il est impératif que chaque officier et agent de police judiciaire connaisse avec précision le cadre légal qui régit les élections. Vous devez être en mesure d'identifier, de qualifier et de constater les infractions électorales dans le strict respect des procédures. Votre action sur le terrain doit être guidée par une expertise juridique incontestable, garante de la légalité et de l'objectivité de votre intervention », a déclaré Adamou Aba Bagnan. S’adressant aux participants, il poursuit : « Votre mission ne se limite pas à la seule application de la loi. Elle doit s'exercer avec discernement, mesure et impartialité, dans le souci constant de préserver l'ordre public et la cohésion sociale. La manière dont une infraction est constatée, dont les preuves sont recueillies et dont les suspects sont traités, a un impact direct sur la perception de l'équité du processus et sur le niveau de tension. Une action policière ferme mais respectueuse des droits est la meilleure garantie contre l'escalade de la violence».
Procédant à l’ouverture de l’atelier, le conseiller technique à la gestion des partis politiques et des affaires électorales a invité les participants à être pleinement acteurs de ces échanges et à tirer le meilleur profit de cette session pour approfondir leur savoir-faire juridique et opérationnel. Il a ensuite réaffirmé l'engagement du gouvernement à doter les forces de sécurité des moyens et formations nécessaires pour garantir des élections transparentes, justes et sécurisées.
Les travaux ont démarré avec le premier module qui aborde le rôle de la police judiciaire dans la gestion des infractions en matière électorale. Cet atelier, précise l’inspecteur des services judiciaires Emmanuel Opita, formateur principal, vise trois objectifs que sont : améliorer les capacités des officiers de police judiciaire sur la gestion des infractions en matière électorale, faciliter la collaboration avec les autres acteurs de la chaîne, contribuer à instaurer un climat de paix et de sécurité et dissiper la suspicion des acteurs politiques.