La Nation Bénin...
L’adjoint
au commissaire de Tokplégbé à Akpakpa fait l’objet d’une procédure pour des
faits d’abus de fonction relatifs à une affaire de viol. L’Institut national de
la femme (Inf) qui est à la base de la procédure à son encontre s’en réjouit et
se dit prête à décourager de telles pratiques.
Par
dénonciation anonyme du 21 avril dernier, l’Institut national de la femme (Inf)
a été informé du cas d’une jeune fille droguée et violée dans un hôtel de la
place. Le dénonciateur informait que le mis en cause aurait été présenté par
des témoins au commissariat de Tokplégbé avant d’être relâché contre une somme
de trois cent mille francs. L’Institut a alerté les autorités compétentes qui
se sont, dans un premier temps, heurtées à un mur, relate dans une déclaration
faite, lundi 05 mai au siège de l’institut, sa secrétaire exécutive, Flore
Djinou. Elle indique dans la déclaration lue à l’occasion que le commissariat a
affirmé n’avoir reçu aucun dossier de ce type. Mais de son côté, le
dénonciateur a précisé les date et heure d’entrée au commissariat du mis en
cause. «Face aux évidences, l’Inf a saisi le procureur spécial de la Cour de
répression des infractions économiques et du Terrorisme (Criet) pour que
lumière soit faite non seulement sur les faits de viol mais aussi sur l’abus de
fonction dont se serait rendu coupable l’agent de police », indique Flore
Djinou.
« C’est donc avec une immense satisfaction que l’Institut national de la femme a été informé de la prochaine présentation du commissaire adjoint de Tokplégbé au procureur spécial pour répondre des faits graves qui lui sont reprochés », poursuit-elle. « La lutte contre les violences basées sur le genre est déjà assez rude pour que nous soyons obligées de nous méfier des personnes qui connaissent la loi et dont le devoir est de nous protéger… Nous restons engagées, aux côtés des victimes, pour que plus jamais, l’autorité ne serve à couvrir l’injustice », réaffirme la secrétaire exécutive qui assure renouveler sa confiance à la justice. Elle se dit « convaincue qu’elle ne manquera pas de situer les responsabilités et d’appliquer les textes avec rigueur en vue de décourager ces pratiques ». Aussi, rappelle-t-elle aux victimes et aux témoins de violences basées sur le genre, que le silence ne protège pas. En cas de violence, le 114, appel gratuit ou encore le numéro vert d’écoute et de dénonciation de l’Inf qui est le 0151078888. Un numéro d’alerte disponible pour Sms, appels audio et vidéo via l’application WhatsApp.
La secrétaire exécutive de l’Institut national de la Femme lors de son intervention