La Nation Bénin...
Alliant
harmonieusement luxe, modernité, arts, culture et divertissement, le Sofitel
Cotonou Marina Hotel & Spa vient ennoblir le patrimoine hôtelier national.
Mais pourquoi le choix du Bénin pour abriter ce joyau d’exception ? Quelle
plus-value pour l’économie et les communautés… ? En séjour à Cotonou dans
le cadre de la célébration des noces de diamant de la marque Sofitel, Maud
Bailly, directrice générale de Sofitel, MGallery & Emblems, est fière de ce
chef-d’œuvre au cœur de la cité économique du Bénin. Elle parle business,
perspectives mais met un point d’honneur à l’écologie, à la responsabilité
sociétale, au brassage entre culture et modernité…
La
Nation : Une architecture impressionnante, un standing hors du commun avec
une expérience-client inédite ! Sofitel Cotonou honore bien son rang
d’hôtel cinq étoiles. Quelles sont les raisons qui ont motivé l’installation de
ce joyau au Bénin ?
Maud Bailly : Le Bénin, aujourd’hui, a la réputation d’une très grande stabilité sur le continent africain. C’est un pays sûr, qui se modernise à une vitesse exponentielle. On sait que le Bénin est facile d’accès, bien desservi. Et puis, il y a une richesse, un patrimoine, une histoire, une culture…, qui m’ont instinctivement fascinée. Au Bénin, vous avez des paysages magnifiques, des plages incroyables… Et donc, pour toutes ces raisons, lorsque l’opportunité s’est présentée, nous l’avons saisie, sans hésiter. Sofitel Cotonou est le premier hôtel 5 étoiles du Bénin, mais pas le dernier, j’espère. Nous en sommes fiers. Être pionnier, c’est une joie, mais c’est aussi une responsabilité. Je trouve aussi que c’est un symbole pour nos deux pays, un joyau qui nous rapproche.
Partout
dans le monde, chaque Sofitel a des marqueurs exceptionnels. A Sofitel Cotonou
Marina Hotel & Spa, vous trouverez une gastronomie à la française, de la
literie MyBed, du haut de gamme. Nous avons aussi développé le concept de haute
‘‘croissanterie’’ où on joue sur la diversité de croissants inspirés du local.
C’est de la culture française qui vient épouser et célébrer la culture locale.
Et quand on a vu la richesse du patrimoine, de l’histoire, de la culture, de la
musique, des arts du Bénin ; on n’a pas hésité. Vous verrez que nous avons
cinq restaurants dans ce Sofitel, avec des plats à la française, mais aussi des
plats directement inspirés des saveurs béninoises. Nous travaillons beaucoup
avec les producteurs locaux et nous faisons en sorte que notre vision de
l’hôtellerie d’excellence s’allie aisément à la richesse locale. Et pour ça,
vous avez la chance d’avoir un pays extraordinaire et stable, très attractif
pour nous. Sofitel célèbre ses 60 ans et c’est heureux que nous le fassions
dans le cadre splendide de Sofitel Cotonou. Près de 600 personnes y sont
conviées. Et je pense que c’est plus que l’ouverture d’un Sofitel.
Depuis
le 1er septembre 2024, l’hôtel accueille ses premiers clients et organise de
grandes activités. Quel bilan faites-vous de ces trois premiers mois
d’exploitation ?
Je reste toujours modeste, parce que c’est le début. Mais là, j’avoue que je suis très contente. Nous avons déjà accueilli de grandes institutions et marques comme la Banque africaine de Développement, la Fondation L’Oréal, qui nous ont fait confiance. L’Institut Choiseul qui met en avant les talents économiques les plus avancés, notamment en Afrique, nous a choisi pour février. On va avoir d’autres grands groupes, africains et internationaux, béninois et étrangers, qui nous ont choisi pour abriter des événements de taille. Nous avons aussi un mix de clientèles assez équilibré entre clientèle d’affaires et clientèle de loisir. Et ce qui est très intéressant, c’est que nous avons eu des gens qui étaient venus pour le travail et qui sont revenus pour le loisir. Nous sommes en train de diversifier la clientèle de manière assez équilibrée entre le loisir et le business. Notre objectif, c’est d’encourager aussi la réputation, la notoriété de ce lieu qui est nouveau. Les gens n’ont pas tous forcément connaissance de l’existence du Sofitel de Cotonou, avec toutes ces potentialités. On espère accueillir de plus en plus de congrès, de grands événements professionnels ou des conventions. Et puis, j’espère bien que la célébration de ce soir (ndlr : 12 décembre) va être un accélérateur de notoriété du lieu. On a la chance d’avoir des invités de très grande qualité, beaucoup de médias. Et c’est aussi l’occasion de mettre en avant la fierté du lieu, sa beauté, le savoir-faire, l’offre gastronomique… Le Sofitel Cotonou n’est pas seulement un endroit où les gens viennent de l’étranger pour séjourner et dormir. Ça doit devenir aussi un élément de fierté locale offert à la population béninoise et de Cotonou en particulier. Je suis donc très fière de ce début. Ce sont trois mois de bonne activité prometteuse. Maintenant c’est le début, et on veut aller toujours plus loin.
Comment envisagez-vous le développement de vos activités à court, moyen et long termes et quelles sont les principales attractions ?
Je
trouve qu’il y a ici des attractions très différentes. Déjà, je suis très
impressionnée par l’offre gastronomique. Vous avez cinq restaurants différents
avec des brunchs qui marchent déjà très bien. Vous avez à la fois cette
alliance de gastronomie française, utilisant des produits et des saveurs, et de
l’art culinaire béninois. Vous avez la haute ‘‘croissanterie’’, et j’espère que
ça fera un peu le buzz : les gens vont venir tester ce que c’est que la
rencontre de ce symbole français allié à la tradition béninoise. On a des
centres de conférence, des salles de réunions où j’espère qu’on pourra
accueillir des congrès de grande taille. J’espère qu’on pourra aussi accueillir
des grands événements privés, pourquoi pas des anniversaires, des mariages. Et
puis, j’espère qu’on sera de plus en plus une référence pour le voyage
d’affaires individuel. Le Bénin est une plateforme économique et Cotonou est
une capitale économique. Donc on va se retrouver avec une clientèle très
diversifiée. Et puis, n’oublions pas qu’il y a le cinéma à côté. Et donc on
peut faire des événements avec un jumelage entre l’hôtel et le cinéma qui va
justement ouvrir demain (ndlr :13 décembre). Donc il y a plein de choses à
faire, une clientèle diversifiée à accueillir, au plan international,
domestique et continental ; avec des motifs variés : voyage business,
individuel ou pour des séjours plus ou moins longs, de découvertes… Et moi, mon
idée, c’est que ce soit aussi une formidable occasion d’inviter de plus en plus
de gens à découvrir la richesse du Bénin.
Sofitel, c’est du business mais aussi du social. Parlez-nous de vos actions à portée sociale et de votre engagement aux côtés des communautés ?
Il faut déjà savoir que 60 % de nos hôtels dans le monde sont écocertifiés. On n’a attendu la moindre régulation pour cela. On ne le fait pas parce qu’une loi nous l’impose. On le fait par éthique personnelle et par conviction. L’industrie de l’hôtellerie peut être perçue parfois comme une industrie prédatrice. Elle prend la terre, des ressources. Moi, mon mandat, ma mission, c’est de montrer que l’hôtellerie de luxe doit et peut être engagée vis-à-vis de la planète et des ressources naturelles, vis-à-vis des personnes et des communautés locales. On travaille beaucoup à l’élimination du plastique, l’intelligence artificielle, la réduction du gaspillage alimentaire… Nous avons des pilotes à Dubaï qui nous ont déjà permis de réduire de 60 % le gaspillage alimentaire, tout en ayant le bonheur, la magie du buffet. On travaille beaucoup avec les ressources et les producteurs locaux. L’ouverture de cet hôtel aura permis la création de 350 emplois. Et pour moi, c’est aussi un impact sociétal positif. On aura également permis d’ouvrir des filières de formation parce que, qui dit hôtellerie de luxe, dit compétence, code, formation. Nous voulons également lancer une filière de formation. Nous sommes également engagés aux côtés des femmes, des communautés locales, et pour la diversité. On décide, très concrètement, de soutenir, à fréquence régulière, plusieurs institutions, notamment des écoles, des associations. Je sais qu’il y a déjà eu des dons qui ont été faits à des classes, avec des kits scolaires complets. Et là, nous avons rendu possible l’abonnement de livres que les enfants vont recevoir chaque mois à partir de maintenant. Notre idée, c’est d’avoir un engagement social complet, environnemental mais aussi sociétal, qui rend la plus-value aux communautés locales. Notre engagement sociétal se manifeste aussi à travers la promotion de l’art local.
Depuis quelques années, le Bénin s’affirme comme un acteur clé dans le développement du tourisme, élevant ce secteur au rang de pourvoyeur de richesses. Comment comptez-vous apporter une réelle valeur ajoutée à ce secteur à travers vos activités ?
Il se trouve que l’Afrique est pour nous, depuis toujours, un continent d’avenir. On est déjà très présent en Afrique du Nord, au Maroc et en Égypte. On voit que l’Afrique est de plus en plus en plein essor dans tous les secteurs économiques et technologiques. Et au Bénin, on sent une transformation structurelle de l’économie mais aussi du cadre de vie. Je suis convaincue qu’en termes d’industrie, de tourisme et de voyage, ça va aussi exploser. On a des pistes à Madagascar, sans vous révéler trop de secrets. Le Sofitel de Cotonou, avec son ouverture sur la culture et la modernité, apporte une touche exceptionnelle et vient confirmer cet élan. Aujourd’hui, on a plusieurs opportunités de développement en Afrique et on s’en réjouit parce que pour moi, c’est le reflet assez logique de l’ouverture et de la croissance exponentielle du continent y compris dans le secteur du tourisme. Notre contribution à l’essor touristique ne peut se faire que dans une vision ancrée dans le potentiel local. Un tourisme qui ne vient jamais écraser mais qui vient plutôt mettre en avant les diversités et la richesse culturelles. C’est pour tout cela que le Sofitel Cotonou me rend si fière et que j’ai absolument voulu y être aujourd’hui.