La Nation Bénin...

Lutte contre le commerce illicite de médicaments vétérinaires: La Douane et la Police républicaine en formation sur les outils

Actualités
Approfondir les connaissances des agents de la Douane et de la Police républicaine Approfondir les connaissances des agents de la Douane et de la Police républicaine

Avec le soutien de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest- africaine (Uemoa), le Bénin, à l’instar des autres pays de l’espace communautaire, a enclenché depuis quelques années une série de campagnes d’assainissement du marché de médicaments vétérinaires. Dans ce cadre, des représentants de la Douane et de la Police républicaine participent les 22, 23 et 24 juillet à un atelier d’approfondissement de leurs connaissances en vue de leur implication dans la lutte.

 

Par   Désiré C. VIGAN A/R Zou-Collines, le 23 juil. 2025 à 09h30 Durée 3 min.
#Espace Uemoa

La lutte contre les médicaments vétérinaires de mauvaise qualité vise à préserver non seulement la santé des animaux mais également et surtout la santé de l’Homme, le consommateur final de la protéine animale. C’est pourquoi, le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep) et le Conseil national de l’Ordre des médecins vétérinaires du Bénin ont décidé de renforcer la lutte en initiant, depuis mardi 22 juillet à Abomey, dans le département du Zou, un atelier de «renforcement des connaissances des douaniers et des agents de la Police républicaine sur les méfaits et enjeux de la lutte contre la circulation des faux médicaments vétérinaires ».

En réunissant des acteurs clés pour approfondir les connaissances des agents de la Douane et de la Police républicaine, le Bénin poursuit un objectif clair: endiguer la circulation de ces produits illicites qui menacent la souveraineté sanitaire du pays. Durant les trois jours que durera cette rencontre, l’attention sera portée sur les impacts sanitaires, économiques et sécuritaires des faux médicaments vétérinaires. Elle sera également l’occasion pour les participants de s’approprier le cadre réglementaire de la circulation des médicaments vétérinaires au Bénin et de partager les expériences des contrôles précédemment effectués.

A l’entame des travaux, Yao Akpo, directeur de l’Elevage, a souligné la nécessité de solliciter l’appui des autres corps de contrôle de l’Etat. Malgré de nombreuses campagnes d’assainissement du marché menées avec le soutien de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), le commerce des faux médicaments vétérinaires persiste.

Quête d’un environnement plus sûr

Sylvestre Fayomi, vice-président du Conseil national de l’Ordre des médecins vétérinaires du Bénin, a confirmé les « nombreux dérapages » qui minent la profession et les limites des actions d’assainissement menées jusqu’à présent. « Nous avons toujours lutté mais la lutte que nous menons n’a pas encore donné les résultats espérés », a-t-il admis, saluant la réponse favorable de la Douane et de la Police républicaine à l’appel au renfort.

L’implication directe des services de la Douane et de la Police républicaine, positionnés en première ligne pour les contrôles aux frontières et dans les marchés intérieurs est perçue comme un tournant décisif. En les associant « à la racine » de la lutte, le gouvernement espère attaquer plus efficacement la vente officieuse des médicaments vétérinaires.

Dr Boubacar Djaouga Mamadou, représentant le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep), a insisté sur les conséquences dévastatrices des faux médicaments vétérinaires. Leur utilisation entraîne des échecs thérapeutiques et prophylactiques, favorise la transmission de germes zoonotiques aux humains et la propagation d’agents porteurs de résistance, aggravant ainsi les menaces sur la santé animale et la santé publique. L’atelier qui se veut un cadre de renforcement des capacités en fournissant des outils nécessaires et en s’accordant sur des stratégies pour détecter, signaler, intercepter les produits illicites et neutraliser les contrevenants est une entreprise nécessaire pour « le renforcement de la souveraineté sanitaire », a conclu Dr Boubacar Djaouga Mamadou.

Face à l’urgence de la situation, il a rappelé l’importance de conjuguer les efforts pour faire respecter la règlementation en vigueur qui stipule que la manipulation des médicaments vétérinaires reste l’apanage des professionnels qualifiés.