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Mémoire et diplomatie: Tanja Fajon sur les traces de l'histoire

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La délégation enthousiasmée par la saisissante histoire de la ville de Ouidah La délégation enthousiasmée par la saisissante histoire de la ville de Ouidah

La cheffe de la diplomatie slovène, Tanja Fajon, à la découverte du patrimoine historique et touristique de la ville de Ouidah. Avant de partir du Bénin pour la suite de sa tournée ouest-africaine, elle s’est offert un léger bain touristique dans cette ville, parcourant plusieurs sites avant d’échouer à la Porte du non-retour. 

Par   Josué F. MEHOUENOU, le 09 avr. 2025 à 06h40 Durée 2 min.
#Mémoire et diplomatie

Si au temple des pythons, l’enthousiasme était palpable avec les nombreuses découvertes, l’histoire du Dangbé, et même de la cité des Kpassè, sur d’autres sites comme le Fort portugais ou la Route des esclaves, l’émotion a vite pris le dessus. Le passage de la cheffe de la diplomatie slovène Tanja Fajon dans la ville de Ouidah a été un moment de souvenirs et d’histoire.

En arrivant au temple des pythons, elle a eu droit, de la part de sa guide de circonstance, à une brève présentation des lieux et des symboles dont il regorge. L’histoire de chaque «monument» a été partagée avec l’hôte avant l’étape de la visite aux Dangbé. Cette partie de la visite suscitait à la fois curiosité et petite peur. Bientôt, la délégation slovène se retrouve en train d’accomplir les rituels d’avant visite. Après quoi, les gardiens des lieux leur présentent l’animal emblématique de Ouidah. Un peu craintive dès les premières secondes allant même jusqu’à pousser un petit cri de peur, c’est pourtant la ministre Tanja Fajon qui, la première, se soumettra au rituel. Elle se fera enrouler un python autour du cou. Comme si l’animal lui-même avait longtemps attendu ce moment, il s’est vite déployé sur le corps de la diplomate, à la grande satisfaction de cette dernière qui lui rend cette amitié avec élégance et sourire. D’autres membres de sa délégation se prêteront avec empressement à l’exercice, certains prenant la tête des pythons entre les mains pour la caresser.      

La cheffe de la diplomatie slovène ira encore plus loin en visitant la case aux pythons. Sans difficulté aucune, elle s’est soumise aux prescriptions du maître des lieux avant de s’introduire toute joyeuse dans l’espace pour y découvrir l’intérieur et même faire des vœux. A l’étape du temple, succèdera celle du marché artisanal avec quelques achats. Cap sera mis ensuite sur le Fort portugais. Haut lieu d’histoire, mémoire indiscutable de la traite des esclaves, les vestiges n’ont pas manqué de déclencher des émotions. Tanja Fajon en a eu sa part en foulant les lieux ce mardi. Autre étape de sa visite, la dernière d’ailleurs, la Porte du non-retour. Histoires, mémoires, devoir de mémoire… La ministre slovène fera la Der sur cet autre lieu du souvenir de la traite, non sans se faire raconter la symbolique de cet espace, le dernier qui voyait plonger dans l’océan, non sans douleurs et déchirements, pour un aller sans retour, les bras valides noirs déportés vers l’autre monde.

Du Bénin, Tanja Fajon repart heureuse et confiante. « Je voudrais saluer l'hospitalité des autorités du Bénin, parce que c'était une expérience incroyable d'être ici au nom de l'Union européenne, de développer notre partenariat, de soutenir la coopération entre l'Union européenne et le Bénin, mais aussi entre la Slovénie et le Bénin », confie-t-elle en fin de séjour. « Je dois dire que j'ai été très inspirée par le développement du pays, par la vision du pays, et aussi par la vision de son président », a assuré l’envoyée de l’Union européenne à Cotonou.