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Progrès dans les secteurs du commerce et de l’industrie: Une révolution qui fait la fierté du pays

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Alimatou Shadiya Assouman, ministre de l’Industrie et du Commerce Alimatou Shadiya Assouman, ministre de l’Industrie et du Commerce

L’un des acquis importants du gouvernement, c’est la révolution industrielle. Au cours d’une sortie médiatique, Alimatou Shadiya Assouman, ministre de l’Industrie et du Commerce, a présenté les différentes avancées réalisées dans son département ministériel en mettant l’accent sur l’industrialisation.

 

Par   Joël C. TOKPONOU, le 25 mars 2025 à 07h14 Durée 3 min.
#Industrie #Commerce

« Sur le volet industriel, la vision est claire et nous la mettons progressivement en œuvre ». Alimatou Shadiya Assouman, ministre de l’Industrie et du Commerce, se réjouit de la mise en place, en huit années environ, d’un parc industriel qui renforce la renommée du Bénin dans la sous-région et crée de la richesse et des emplois.

En effet, en faisant l’état des lieux en 2016, la ministre fait constater une industrialisation embryonnaire basée sur une politique qui ne prenait pas en compte tous les aspects notamment la disponibilité de l’énergie et de la matière première. Avant 2016, l’offre exportable du Bénin est restée concentrée sur les produits agricoles bruts. On était loin de l’ambition du gouvernement actuel de transformer sur place les matières premières en vue d’exporter les produits finis vers les marchés régionaux et internationaux, pour créer de la plus-value et aussi des emplois. La raison, le code des investissements en vigueur jusqu’en 2016, notamment dans le secteur de l’Industrie, était moins ambitieux. Il n’offrait pas autant d’avantages que ceux des autres pays de la sous-région et le régime. Résultat, le Bénin attirait peu d’investisseurs si bien que jusqu’en 2016, seules trois industries avaient bénéficié du régime de la Zone france industrielle (Zfi) et ont exercé effectivement.

Face à cette situation, il était nécessaire de prendre certaines décisions urgentes. « Il nous fallait installer une politique industrielle qui va permettre d'absorber la jeunesse et de créer des milliers d'emplois. Il fallait aussi mettre en place une politique qui nous permet d'avoir de la compétence », a indiqué la ministre de l’Industrie et du Commerce avant d’ajouter que la première réforme majeure a été règlementaire. Elle a consisté en l’adoption d’un nouveau code des investissements. « Cela a permis d'attirer les investisseurs et de disposer aujourd'hui d'environ 40 industries », explique la ministre.

Ce nouveau code des investissements au Bénin offre des avantages majeurs, tels que des exonérations fiscales et douanières pour les secteurs prioritaires, la simplification des procédures administratives, et des incitations pour les investissements dans les domaines stratégiques comme l'agriculture, les infrastructures et les technologies. Il soutient également l'innovation par des crédits d'impôt, facilite l'accès à des financements préférentiels et renforce la protection des investisseurs grâce à un cadre juridique stable. De plus, il crée des zones économiques spéciales pour attirer davantage d'investissements.

S’agissant de zones économiques spéciales, celle qui reste l’unité de mesure de la révolution industrielle actuellement, c’est la Zone industrielle de Glo-Djigbé – Zè (Gdiz). Elle se distingue par son infrastructure moderne et sa localisation stratégique près du port de Cotonou. Elle offre des avantages fiscaux et douaniers attractifs, des exonérations d'impôts sur les sociétés et des facilités pour l'importation de matières premières. La Gdiz est dédiée à des secteurs clés tels que l’agro-industrie, le textile et l’électronique, et vise à encourager l'industrialisation du pays tout en créant des emplois et en attirant des investissements étrangers. Son développement soutient la diversification économique et la compétitivité du Bénin. « Nous sommes fiers de parler aussi de la Gdiz qui nous hisse aujourd'hui parmi les pays industrialisés… Pour la première fois, grâce à la Gdiz, on parle d'industrie textile au Bénin. On peut aujourd'hui transformer la quasi-totalité de notre production de karité ainsi que de soja », se réjouit Alimatou Shadiya Assouman.

La ministre de l’Industrie et du Commerce a également évoqué la promotion de l’exportation des produits finis. « Aucun pays ne peut se développer en exportant ses matières premières sous forme de produits bruts », indique-t-elle.

En matière de consommation des productions locales, la ministre estime que les bonnes habitudes s’installent peu à peu. 

Commerce

Jusqu’en 2016, il y avait beaucoup de tracasseries nuisibles au développement harmonieux du commerce. A l’époque, la délivrance des titres commerciaux (carte professionnelle de commerçant, carte d’importateur, certificat d’origine, attestation tenant lieu de carte d’importateur, autorisation spéciale d’importation, dispense de succursale et agrément de concessionnaire de véhicules neufs) pouvait aller jusqu’à 6 mois selon le type de titre parce que le traitement se faisait manuellement. Le traitement pourrait prendre entre une semaine et six (06) mois selon le type de titre. Même si un début timide de dématérialisation a eu lieu avec la création du Guichet unique des opérations du commerce extérieur (Guoce).

Depuis 2021 à ce jour, le délai de délivrance des titres commerciaux est complétement réduit. Il est maintenant de 3 à 1h contre une semaine à 6 mois avant 2016. Cela est dû à l’intensification de la dématérialisation. Ainsi, la compétitivité des entreprises est renforcée et les manques à gagner dus aux délais de traitement très longs des dossiers sont considérablement réduits.

L’autre réussite du gouvernement dans le secteur du commerce, c’est la construction de marchés modernes à travers tout le pays. « Nous avons déjà installé plus de 14 000 personnes mais nous n’avons pas encore ouvert tous les marchés », fait savoir l’autorité. Selon elle, la mise en place de ces marchés favorise également l’économie locale. Le défi actuel concernant ces infrastructures marchandes, c’est la sécurité et la propreté.

De 175 stations-service en 2016, le Bénin dispose en 2023 de 321 stations formelles aux normes. Un boom qui témoigne de ce que le secteur moribond avant 2016, est devenu très attractif aujourd’hui. Finies aussi les périodes de longue pénurie et de longues files d’attente devant les rares stations-service qui étaient encore fonctionnelles. C’est désormais l’ère de l’approvisionnement régulier de tout le territoire national en produits pétroliers et la gestion au mieux du stock de sécurité.

La construction de stations-service et mini-stations-service d'essence a été donc chose faite pour lutter de manière efficace contre la vente en vrac du carburant. Ceci est essentiel pour améliorer l'accès au carburant dans les zones urbaines et rurales, stimuler l'économie locale et garantir une distribution efficace des produits pétroliers. Ces infrastructures permettent également de répondre à la demande croissante de carburant, de réduire les coûts de transport et de favoriser la sécurité énergétique du pays en facilitant l'approvisionnement régulier des consommateurs. C’est aussi une source de création d'emplois et de développement de l'entrepreneuriat dans les régions concernées.