La Nation Bénin...
Pour la gestion
2024, les dépenses sociales dites prioritaires sont annoncées à 181,1 milliards
F Cfa, mais l’ensemble des actions de l’Etat à sensibilité sociale est évalué à
1018,8 milliards F Cfa, soit 41,9 % du budget général.
Le budget de
l’année 2024 serait sous-tendu par une politique budgétaire au service de la
justice sociale et du bien-être des citoyens, d’après le Rapport de
présentation du projet de loi de finances pour la gestion 2024. A en croire la
direction générale du Budget (Dgb), auteur du document, les orientations
budgétaires définies visent non seulement à accélérer la transformation
structurelle de l’économie, mais aussi à opérer concomitamment, une meilleure
répartition des fruits de la croissance pour plus d’équité et de justice
sociale.
Spécifiquement, en
matière de politique sociale, l’indicateur de mesure de la sensibilité sociale
du budget de l’Etat développé par le Fonds monétaire international (Fmi) appelé
« Dépenses sociales prioritaires » (Dsp), prévoit pour l’année 2024, un objectif
indicatif de 181,1 milliards F Cfa contre 170,1 milliards pour l’année 2023.
Les dépenses
sociales devraient globalement s’accélérer avec le concours financier des
partenaires techniques et financiers, notamment dans les domaines de la
protection sociale à travers la mise en œuvre de nouveaux projets de filets
sociaux et dans les secteurs de la santé, de l’eau, de l’énergie et de
l’éducation. Globalement, les actions de l’Etat portant des dépenses à
sensibilité sociale sont estimées à 1018,8 milliards F Cfa, correspondant à
41,9 % du budget général qui s’établit à 2 428,200 milliards F Cfa contre 40,4
% pour l’année 2023.
En termes de
transferts aux ménages, le gouvernement entend poursuivre l’exonération à titre
pilote, des frais de contribution scolaire des élèves filles au second cycle de
l’enseignement secondaire dans 20 communes en attendant sa généralisation à
l’ensemble des 77 communes dès 2025. Il en est de même du programme « Gbéssoké
» visant à réduire significativement l’impact de la crise économique mondiale
et à constituer un moyen abordable de s’attaquer à la pauvreté.
Services sociaux de
base
L’accès à
l’électricité à tous les ménages d’ici 2026 reste une priorité à travers
l’adoption d’une politique d’allègement des frais de raccordement. Les
activités inscrites pour le compte du projet de budget 2024 sont relatives à
l’acquisition et la pose d’équipements du réseau, de compteurs et disjoncteurs
en remplacement de compteurs défectueux ou bloqués, la réhabilitation et la
mise aux normes des postes Haute et basse tension (Hta/Bt).
Les établissements
publics ou privés du second degré et les centres d’alphabétisation
bénéficieront des programmes de vies courantes organisées sous la dénomination
de « classes socio- éducatives ». Le fonctionnement desdites classes dans les
collèges publics nécessitera, entre autres, la consolidation des acquis de la
phase pilote, l’actualisation et la multiplication des supports didactiques et
la formation des enseignants en vue de l’extension de l’initiative à 200
établissements pour compter de 2025.
Le gouvernement met
également l’accent sur l’encadrement et la prise en charge des personnes en
déperdition et en situation de mendicité ainsi que des mesures spéciales visant
la promotion et l’intégration sociale des personnes handicapées, de la mise à échelle
de l’assurance maladie obligatoire. Les programmes de santé maternelle, de
vaccination des enfants et de lutte contre le paludisme ne sont pas en reste.
Le projet de budget
2024 prévoit également l’augmentation significative des subventions pour la
gratuité des frais de scolarité dans les universités publiques, la poursuite du
Programme national d’alimentation scolaire intégré (Pnasi) et du Programme d’assistance
pour le maintien des filles à l’école au niveau de l’enseignement secondaire,
technique et de la formation professionnelle (Projet Swedd).
Par ailleurs, le
plafond des autorisations d’emplois dans le périmètre de l’administration
centrale budgétaire, en revanche, est fixé à 103 379 pour la gestion 2024
contre 105 750 en 2023. Selon la Dgb, cette baisse prévue est l’effet conjugué
des départs à la retraite et du décalage des recrutements programmés dans
plusieurs secteurs.
Les actions de l’Etat portant des dépenses à sensibilité sociale sont estimées à 41,9 % du budget général