La Nation Bénin...
Le
ministre en charge de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni, a présenté
aux députés, ce mercredi, les grandes lignes du projet de loi de finances pour
la gestion 2025. Cette présentation ouvre le bal du passage des ministres
sectoriels devant la commission budgétaire du Parlement.
La commission budgétaire du Parlement entre de plain-pied dans la procédure d’étude du projet de loi de finances gestion 2025. Les travaux ont démarré ce mercredi avec la présentation des grandes lignes du document budgétaire par le ministre en charge de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni. L’argentier national a présenté le contexte général aux niveaux international, régional et national dans lequel le projet de loi de finances gestion 2025 a été conçu et les paramètres d’élaboration du budget général de l’Etat 2025. Romuald Wadagni a surtout fait focus sur les grandes masses du budget de l’Etat gestion 2025 avec un accent sur le point d’exécution du budget de l’Etat 2024 au 30 septembre et les perspectives à fin décembre 2024 puis le projet de budget 2025 proprement dit. Lequel projet de budget est équilibré en charges et en ressources pour un montant total de 3 551,0 milliards F Cfa contre 3 199,3 milliards Fcfa pour la loi de finances gestion 2024, soit un écart haussier de 351,7 milliards F Cfa correspondant à un taux de 11 %. Le total des ressources budgétaires s’élève en 2025 à 2 367,4 milliards FCfa contre 2 076,0 milliards Fcfa en 2024. Le total des ressources de trésorerie est chiffré à 1 183, 6 milliards FCfa contre 1123,3 milliards FCfa. Le budget 2025, selon la note de présentation du ministre d’Etat Romuald Wadagni, permettra d’atteindre certains indicateurs. Il est envisagé un taux de croissance économique de 6,8 % en 2025 contre 6,7 % en 2024 ; un taux de contribution fiscale de 13,9 % contre 13,4 % attendu en 2024. Le budget 2025 devrait également permettre au Bénin d’atteindre un taux de déficit budgétaire de 2,9 % conforme au critère de convergence de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) ; un taux d’endettement de 52,4 % également conforme au critère communautaire de moins de 70 % et la réduction du taux de pauvreté attendue à 33,8 % en 2025.
18 121,6 milliards FCfa
Romuald Wadagni a précisé aux députés que ce budget est centré sur le bien-être des citoyens. Il permettrait à l’Exécutif de mobiliser et dépenser un total de 18 121,6 milliards F Cfa depuis le budget de 2016. Avec l'exécution des budgets successifs du gouvernement de la Rupture, Romuald Wadagni note au nombre des actions efficaces l’amélioration de l’accès à l’eau potable en milieu rural qui est passé de 41,8 % à 76,7 % en 2022 ; et en milieu urbain de 55 % à 71,8 %. Les corollaires de l’accès à l’eau potable sont la réduction de la mortalité infantile et l’augmentation de l’espérance de vie à la naissance. Il y a eu aussi l’extension du programme des cantines scolaires à 100 % en milieu rural et 75 % en milieu urbain avec près de 2 millions d’enfants bénéficiant de repas chaud tous les jours à l’école. Ce résultat affecte favorablement l’insécurité alimentaire, la santé nutritionnelle et les résultats académiques des écoliers. Le programme Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch) a été lancé et est en cours d’extension.
Recul de la pauvreté
Grâce
à ce programme, près de 12 000 personnes bénéficient de la gratuité des soins
de santé dans l’ensemble des communes du Bénin et 5 000 personnes sont formées
afin de mieux bénéficier des opportunités qui s’offrent à elles. Il a été noté
aussi l’amélioration du cadre de vie des Béninois par le renforcement du réseau
routier et le verdissement des villes, a indiqué le ministre en charge de
l’Economie et des Finances. Romuald Wadagni rassure que ces interventions du
gouvernement dans divers secteurs vont se poursuivre et même se renforcer avec
le budget de l’Etat 2025. Les priorités de l’Etat l’année prochaine dans
certains secteurs clés tels que ceux de l’éducation, de la santé et autres
actions sociales, de l’agriculture et de la promotion de l’emploi, des
infrastructures, eau et électricité…ont été partagées avec les élus du peuple.
Il est annoncé entre autres la construction de 1200 salles de classe, la
construction/réhabilitation de 30 lycées techniques agricoles ; la
création de huit écoles de métiers, la modernisation des 16 lycées techniques
professionnels, le recrutement de 400 enseignants au profit de l’enseignement
supérieur. Le gouvernement prévoit aussi la poursuite de la
construction/réhabilitation de 688 centres de santé ; la mise en œuvre d’une
nouvelle phase du microcrédit Alafia ; l’accélération du programme
Gbéssoké ; le développement des filières agricoles dont : anacarde,
ananas, soja, lait, viande, œufs, riz, maïs…, la formation de 6 175 artisans
dans huit communes et la mise en place d’un dispositif durable d’insertion des
jeunes vulnérables. Le programme Asphaltage dans les villes sera également
poursuivi en 2025 et l’accès à l’énergie propre sera renforcé■