La Nation Bénin...
Il
sera construit à Grand-Popo, en 24 mois, et sur le site de l’ancienne auberge
éponyme, un resort urbain balnéaire. C’est une décision prise par le Conseil des
ministres lors de sa séance d’hier mercredi 26 mars.
Dans
l’emprise de l’ancienne auberge de Grand-Popo, il sera réalisé au bout d’une
vingtaine de mois, un Resort urbain et balnéaire. Il s’agit d’un complexe
hôtelier comprenant un hôtel en R+3 de 65 à 70 chambres standard, 10 suites
junior, 2 suites présidentielles, 4 à 6 villas F3 et F4 pour particuliers,
plusieurs restaurants, 2 piscines et un espace pour enfants. Cette initiative
entre dans le cadre global de la réalisation de projets de construction
d’hôtels de haut standing, en vue du renforcement de l’offre de réceptifs
hôteliers aux normes et convenances recommandées sur le plan international.
C’est
un projet majeur qui intègre la stratégie de promotion touristique globale du
Bénin d’une part et de la zone littorale d’autre part.
C’est
en prélude à ce projet que le gouvernement a pris, mercredi 27 mars 2024 en
Conseil des ministres, l’importante décision de la réhabilitation et la mise
aux normes de l’infrastructure.
En
effet, le ministre chargé du Tourisme avait rendu compte au Conseil de ce que
ses services compétents avaient diligenté une mission inopinée d’inspection et
de contrôle, à la suite des alertes sur le non-respect par l’exploitant de ce
réceptif hôtelier, de la réglementation régissant les établissements
d’hébergement touristique. Les manquements graves relevés à cette occasion se
rapportaient notamment aux normes d’hygiène, de sécurité et de qualité de
service, toutes choses passibles de retrait de la licence d’exploitation.
Par
ailleurs, la résiliation du contrat de bail par la mairie de Grand-Popo pour
manquement à ses obligations contractuelles impliquait le retrait à
l’exploitant de la gestion du réceptif pour lequel la licence d’exploitation
lui a été octroyée ; ce qui rend subséquemment caduque ladite licence.
Le
défaut de respect des clauses contractuelles se rapportait entre autres aux
arriérés de loyers dus par l’exploitant et aux factures impayées de
consommation d’eau et d’électricité sur plusieurs mois. C’était pour toutes ces
raisons et à la suite des diligences infructueuses effectuées par la mairie,
l’Etat restant le propriétaire des infrastructures, le Conseil avait instruit
le ministre de même que tous les autres qui sont concernés, à l’effet
d’appliquer les textes en vigueur. Un maître d’œuvre devra également être
identifié en vue de la réhabilitation des infrastructures aux normes et
standards requis, en cohérence avec les orientations du gouvernement dans le
domaine touristique. C’est ce processus qui vient de démarrer et qui connaitra
son aboutissement dans 24 mois.
Priorité au tourisme
«
Quand nous créons un hôtel, au-delà du fait que les gens viendront dans les
chambres, vous imaginez toute l’économie qu’il y a autour parce qu’il faut des
routes pour aller dans cet hôtel. Il faut qu’il y ait l’eau, l’électricité,
l’internet. Il faut un niveau de qualité des soins de santé. Une fois que le
client est là, il va manger, faire des sorties, visiter des sites. Tout ceci va
directement au bénéfice des populations», avait expliqué par le passé,
Jean-Michel Abimbola, ministre de la Culture, du Tourisme et des Arts. Avec
certitude, il rassurait qu’aujourd’hui, « à travers le monde, il n’est plus
question de douter de l’intérêt ou du bénéfice du tourisme. C’est une véritable
industrie, un véritable moteur de croissance. En ce qui concerne la culture et
les arts, indéniablement, vous avez vu ces derniers temps tout l’intérêt de la
culture et des arts ».
Depuis son avènement, le régime de la Rupture met un point d’honneur sur la promotion de la destination Bénin avec la construction et la rénovation de plusieurs sites touristiques dont certains drainent déjà du monde. Mais en fait, il en est ainsi parce que le bilan diagnostique établi pour le compte du secteur du tourisme a conclu que le Bénin dispose de nombreuses ressources touristiques qui pourraient lui offrir des perspectives intéressantes de développement. Toutefois, l’insuffisante valorisation du potentiel touristique, la faible qualité des équipements et services touristiques et l’absence d’infrastructures d’accès aux sites touristiques constituent des freins majeurs au développement du tourisme dans notre pays. Ces pesanteurs socio-économiques empêchent le développement des localités qui abritent lesdits sites et la résorption du chômage dans ces localités. En vue de résoudre ces problèmes, un accent particulier a été mis sur le secteur dans le Pag 2016-2021 avec le démarrage de plusieurs projets. La poursuite de la mise en œuvre de ces projets sur la période 2021- 2026 permet de disposer des infrastructures qui vont favoriser le rayonnement des richesses touristiques nationales et ainsi accroitre les arrivées touristiques à la « Destination Bénin ». Ce qui va augmenter la contribution du secteur du tourisme à la création de la richesse nationale.