La Nation Bénin...
La
cité lacustre de Ganvié, joyau du patrimoine béninois surnommé à juste titre «
la Venise de l’Afrique », bénéficie d’un ambitieux programme de modernisation à
travers le projet « Réinventer la cité lacustre de Ganvié ». Ce mercredi 08
octobre, le Conseil des ministres a validé la contractualisation pour la
construction d’infrastructures modernes dédiées aux artisans et au gestionnaire
du site de l’embarcadère d’Abomey-Calavi.
Améliorer
l’embarcadère, ce n’est pas du luxe, c’est une stratégie économique. La
reconstruction va structurer l’accueil, dynamiser l’artisanat et convertir le
flux en richesse durable. C’est la logique du Conseil des ministres, mercredi 8
octobre, en actant la contractualisation pour la construction d’infrastructures
modernes dédiées aux artisans et au gestionnaire du site de l’embarcadère
d’Abomey-Calavi.
Cette décision renforce la dynamique de transformation enclenchée par le gouvernement dans sa volonté de hisser Ganvié au rang de destination touristique phare du continent africain. L’embarcadère d’Abomey-Calavi, principal point d’accès officiel à Ganvié, est en effet une infrastructure stratégique, tant pour les flux touristiques que pour les échanges commerciaux des populations locales.
Initialement,
les autorités avaient envisagé une réhabilitation des bâtiments existants sur
le site de l’embarcadère. Cependant, l’état d’avancement des travaux sur les
autres composantes du projet et l’évaluation technique des structures
existantes ont conduit à une révision de cette approche. Le Conseil des
ministres a ainsi jugé plus pertinent de procéder à une reconstruction complète
des infrastructures destinées aux artisans et au bureau du gestionnaire du
site.
Ce choix s’explique par la volonté d’assurer la durabilité des ouvrages et leur conformité avec le concept architectural global des nouveaux aménagements projetés dans le cadre du projet « Réinventer la cité lacustre de Ganvié ». Il ne s’agit donc pas seulement de restaurer l’existant, mais de repenser et d’ériger des infrastructures modernes, résilientes et harmonisées avec l’ensemble du site en transformation.
Plus ambitieux
Il
convient de rappeler que c’est lors du Conseil des ministres du mercredi 7 mai
dernier qu’a été validée la contractualisation pour la mission de maîtrise
d’œuvre en vue des travaux de réhabilitation et de rénovation de l’embarcadère
d’Abomey-Calavi. Cette mission a permis de produire des études architecturales
et techniques qui servent aujourd’hui de base à la mise en œuvre de cette
nouvelle phase du projet.
Le
site de l’embarcadère d’Abomey-Calavi joue un rôle crucial dans le dispositif
touristique de la région. Il constitue le principal point d’embarquement pour
accéder à Ganvié, véritable pôle d’attraction pour les touristes nationaux et
étrangers. Pourtant, malgré son potentiel, le site ne répondait pas jusqu’ici
aux standards d’accueil dignes de sa renommée.
Un trésor à valoriser
Ganvié,
classée sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’Unesco, est l’une
des plus grandes cités lacustres d’Afrique. Son architecture unique, son mode
de vie traditionnel sur l’eau, ses pirogues comme moyens de transport, et la
richesse de sa culture en font un atout touristique majeur pour le Bénin.
Chaque année, des milliers de visiteurs s’y rendent, attirés par son
authenticité et son caractère atypique.
Cependant,
cette affluence contrastait jusque-là avec la faiblesse des infrastructures
d’accueil et de desserte, en particulier à l’entrée du site. Les installations
vétustes de l’embarcadère, l’absence d’espaces organisés pour les artisans et
la gestion peu structurée du flux des visiteurs rendaient l’expérience touristique
incomplète, voire insatisfaisante.
Face à ces constats, le gouvernement béninois a initié le projet "Réinventer la cité lacustre de Ganvié", une initiative phare inscrite dans sa stratégie de développement du secteur touristique. L’objectif est double : améliorer les conditions de vie des populations de Ganvié et transformer la cité en une vitrine du tourisme lacustre en Afrique.
Pour un tourisme durable et inclusif
Ce
projet ne se limite pas à la rénovation des infrastructures. Il s’agit de
repenser Ganvié comme un écosystème touristique cohérent, alliant tradition et
modernité, tout en respectant l’environnement et le patrimoine culturel. La
réhabilitation de l’embarcadère d’Abomey-Calavi s’inscrit pleinement dans cette
logique globale de mise à niveau des infrastructures d’accueil.
La construction des espaces réservés aux artisans sur le site de l’embarcadère d’Abomey-Calavi représente également une opportunité économique pour les populations locales. Ces espaces permettront une meilleure organisation des activités commerciales liées à l’artisanat local, offrant aux visiteurs une expérience enrichie et authentique. Ils constitueront également un levier de valorisation des savoir-faire traditionnels, tout en générant des revenus pour les familles concernées.
Par
ailleurs, la mise à disposition d’un bureau moderne pour le gestionnaire du
site est un gage de meilleure gouvernance et d’une gestion plus efficace du
flux touristique, de la sécurité et de l’entretien des lieux.
La
décision prise ce mercredi 8 octobre illustre la volonté du gouvernement de
construire un tourisme durable, inclusif et structurant. En accordant une
attention particulière à la qualité des infrastructures, à l’expérience des
visiteurs et au bien-être des communautés locales, le projet « Réinventer la
cité lacustre de Ganvié » incarne une vision ambitieuse et réaliste du
développement.
Avec
l’ensemble des composantes en cours d'exécution, dont la rénovation de
l’embarcadère d’Abomey-Calavi, ce projet trace la voie vers une réinvention
réussie de Ganvié qui saura préserver son authenticité tout en s’ouvrant au
monde.
cité lacustre de Ganvié