La Nation Bénin...
Mariam Chabi Talata Zimé, vice-présidente de la
République du Bénin, s’est entretenue avec Michel Regis Onanga Mamadou Ndiaye,
ministre gabonais des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration
sous-régionale et des Gabonais de l’étranger, le 22 août 2025, à Yokohama, en
marge de la Ticad 9. Au cœur de la rencontre, la brouille entre Béninois et
Gabonais née d’un incident survenu au marché de Lambaréné au Gabon, amplifié
par les réseaux sociaux.
Loin du continent, à Yokohama, en marge de la Ticad 9,
les autorités béninoises et gabonaises ont échangé sur l’incident survenu au
marché de Lambaréné au Gabon, amplifié par les réseaux sociaux, et qui avait
obligé le ministre béninois des Affaires étrangères à publier deux communiqués.
Face-à-face, Mariam Chabi Talata, vice-présidente de la
République du Bénin et Michel Régis Onanga Mamadou Ndiaye, ministre gabonais
des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration sous-régionale et
des Gabonais de l’étranger. Les deux personnalités étaient entourées de
plusieurs membres de leurs délégations. La rencontre vise à rappeler les
relations bilatérales de longue date entre le Bénin et le Gabon, de même que la
nécessité de protéger les droits des Béninois vivant au Gabon et des Gabonais
vivant au Bénin, précise la vice-présidente de la République du Bénin.
Pour un aperçu plus clair de situation, Michel Régis
Onanga Mamadou Ndiaye, revient sur la brouille. « Il y a eu un incident isolé à
Lambaréné. Un incident sans violence. Ce ne sont que des échanges verbaux, mais
qui ont été malheureusement amplifiés, surtout à travers les réseaux sociaux.
Maintenant, de l'incident de Lambaréné, certains ont voulu en faire une affaire
gabono-béninoise. Alors qu'au marché, il y a toutes les communautés qui sont
représentées : les Sénégalais, les Maliens, les Ivoiriens, tout le monde est
là. Pourquoi seulement les Béninois? Voilà le débat », explique-t-il au micro
de la Srtb. Ces joutes verbales interviennent, toujours selon ses explications,
dans un contexte de reconstruction économique où les autorités gabonaises ont
opté pour « une préférence nationale». A cet égard, l’exercice de plusieurs activités
est interdit aux étrangers présents dans le pays. Pour le ministre gabonais,
«c’est simplement une préférence nationale » et non des mesures qui ciblent «
une communauté ». « On prend des mesures souveraines, mais non discriminatoires
», a-t-il ajouté.
« Ce que nous souhaitons, c'est l'apaisement »
Le gouvernement gabonais souhaite l’apaisement. Michel
Regis Onanga Mamadou Ndiaye l’a clairement notifié au cours de la rencontre. Il
en est de même pour le Bénin. Le chef de la diplomatie gabonaise rassure alors
les autorités béninoises. «Je puis vous rassurer, et rassurer le président
Patrice Talon, des sentiments les meilleurs du président Brice Oligui Nguema,
et rassurer mon frère Olushegun Adjadi Bakari, ministre béninois des Affaires
étrangères, qu'il n'y a aucun problème entre le Gabon et le Bénin », a-t-il
souligné.
Bien avant ses explications, la vice-présidente a fait
savoir que ce qui préoccupe le Bénin est la sécurité et le bien-être de ses
citoyens au Gabon. « Nous nous préoccupons d'eux, comme vous aussi, vous pouvez
vous préoccuper de la sécurité et du bien-être des Gabonais qui sont chez nous,
même s'ils sont en nombre infirme», affirme Mariam Chabi Talata. «Nous avons
beaucoup de choses, des expériences réciproques à partager au niveau de nos
États. Donc, nous n'avons aucun intérêt à nous opposer actuellement », rappelle
la vice-présidente de la République.
Selon un communiqué publié à la fin de la rencontre, les deux personnalités ont «convenu de continuer à œuvrer ensemble pour le développement harmonieux et l’intégration entre les deux peuples frères »
Mariam Chabi Talata (à droite) et Michel Régis Onanga Mamadou Ndiaye