La Nation Bénin...
A l’instar de plusieurs pays du Sud, faibles émetteurs de gaz à effet de serre, le Bénin souhaite que les actions de solidarité internationale promises par les pays riches, soient désormais choses concrètes et tangibles. Le pays a réitéré son message lors du sommet de haut niveau sur l’ambition pré-2030.
« Pour que nos efforts soient utiles et concluants, il est impératif qu’au-delà des conférences mondiales, les actions de la solidarité internationale deviennent concrètes et tangibles », a déclaré José Didier Tonato, ministre béninois du Cadre de vie, des Transports, en charge du Développement durable. Son intervention au sommet de haut niveau sur l’ambition pré-2030, qui a lieu à la Cop 30 au Brésil, résulte de la difficulté pour les pays du Sud d’obtenir le soutien promis par les pays riches, les gros émetteurs du monde, pour financer les actions des nations sous-développées en matière de restauration et d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques.
Dans son message, le ministre béninois a plaidé pour un accès facilité aux financements climatiques, caractérisé par moins de discrimination linguistique ; un accompagnement technique de qualité qui construit de réelles compétences nationales ; un partage équitable des technologies nouvelles. « Le Bénin souhaite que nos partenaires respectent leurs engagements relatifs aux financements pré-2030 et que tous les Etats-parties s’organisent réellement pour concrétiser au plus tôt les conclusions de nos négociations », a soutenu José Didier Tonato.
Il rappelle que le Bénin demeure ouvert à la coopération internationale, tant multilatérale que bilatérale, ainsi qu’à toutes les innovations pour un développement véritablement résilient et sobre en carbone, car persuadé que seule une action urgente, collective et audacieuse, garantira un avenir vivable et viable aux générations actuelle et futures.
Le ministre du Cadre de vie rappelle également que l'urgence climatique n'attend pas, car chaque jour les extrêmes se multiplient ; la survie de l’espèce humaine particulièrement dans les régions sous-développées, est menacée et le temps presse. Pour le Bénin, assure-t-il, ce n'est plus seulement un problème environnemental, mais une problématique de sécurité, de santé et de développement. Et il en est de même pour tous les autres pays africains, voire tous les Etats sous-développés.
« Le Bénin est un faible émetteur, qui s'est inscrit dans une dynamique durable de croissance verte, inclusive et résiliente. Notre contribution déterminée au niveau national, a été mise à jour plusieurs fois, avec l’ambition de réduire régulièrement et substantiellement nos émissions d'ici 2030, et surtout d’augmenter qualitativement la résilience de nos populations face aux effets du changement climatique », explique-t-il. Il ajoute que grâce aux Programmes d’action du gouvernement, et conformément au cadre du Programme Environnement, Forêt et Climat, le Bénin a conduit des actions relatives à la restauration de plusieurs écosystèmes, au développement de l'accès aux énergies renouvelables, ainsi qu’à l'adaptation de notre agriculture.
La deuxième partie du sommet de haut niveau se tient, les 17 et 18 novembre, avec la participation des Parties dont les chefs d’Etat ou de gouvernement n’ont pas prononcé d’allocution pendant la première partie de la séquence de haut niveau. À l’issue de leurs interventions, les organisations intergouvernementales et les organisations non gouvernementales accréditées vont prononcer une allocution.
Dans son message, le ministre José Didier Tonato a plaidé pour un accès facilité aux financements climatiques