Table ronde Bénin-Canada sur l'Intelligence artificielle: Les opportunités de collaboration entre les deux pays, explorées

Réunis à Cotonou, hier, jeudi 7 mars, les acteurs du secteur du numérique au Bénin, les entrepreneurs béninois, des représentants du Parlement et du monde académique ainsi qu’une délégation conduite par la présidente du Sénat canadien et des entreprises canadiennes spécialisées en Intelligence artificielle ont exploré les opportunités de collaboration entre les deux Etats. A cette occasion, Raymonde Gagné, présidente du Sénat du Canada, se dit heureuse de l’organisation de cette table ronde sur l’Ia au Bénin. Pour elle, cette technologie prend de plus en plus d’ampleur dans le monde et il serait important de prendre des mesures pour assurer son meilleur usage. C’est pourquoi, elle a félicité le Bénin pour avoir adopté une stratégie sur l’Intelligence artificielle et les Mégadonnées. « Cela démontre la force de vos ambitions dans ce domaine », a-t-elle attesté. Convaincue qu’une collaboration internationale est nécessaire face à la montée de l’Ia, Raymonde Gagné réaffirme la disponibilité du Canada à partager son expertise en la matière avec ses partenaires béninois. «Cette table ronde permettra de trouver de nouveaux projets de collaboration », a-t-elle déclaré. Pour sa part, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre du Numérique et de la Digitalisation se réjouit que le Bénin et le Canada aient la même priorité lors de cette table ronde qui est consacrée au développement de l’Ia dans le cadre de la coopération internationale.  Pour elle, l’Ia est une force motrice majeure qui commence par façonner les sociétés à travers le monde. « Nous observons le potentiel transformateur de l’Ia dans divers secteurs socioéconomiques offrant ainsi des opportunités de productivité sans précédent mais aussi des défis importants à relever », a-t-elle poursuivi.  A l’en croire, en adoptant une stratégie sur l’Ia et les Mégadonnées, le Bénin reconnait l’importance de saisir les opportunités offertes par cet ensemble de technologies émergentes tout en anticipant sur les défis. « Nous avons la ferme conviction que l’Ia peut jouer un rôle catalyseur dans l’amélioration des soins de santé, le soutien aux ressources humaines, l’effort du secteur privé et autres », a-t-elle fait remarquer. 

L’Ia au Bénin et au Canada

Fière des progrès accomplis par le Bénin qui est passé, en trois ans, de la 27e place en Afrique subsaharienne à la 5e place selon le rapport Government Ai Readiness Index de Oxford Insights, Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre du Numérique et de la Digitalisation, voit en cette table ronde, un rendez-vous important pour le Bénin qui entend saisir toutes les opportunités pour avancer dans ce secteur. « La présente table ronde offre une occasion propice pour renforcer les liens de coopération dans ce domaine entre nos deux Etats », a-t-elle fait savoir, avant de réitérer la détermination du Bénin à promouvoir un développement inclusif et durable dans le domaine de l’Ia en garantissant l’approche participative, transparente et éthique.  Avant la présentation de Abdou Ambarka, directeur des Systèmes d’Information de Sèmè City sur la formation en Ia au Bénin et les  interventions des responsables d’entreprises et d’universités canadiennes à savoir Mahecor Dieng, vice-président et directeur général chez Airudi Afrique ; Mody Oury Barry, Pdg de TransNumerik; Komi Sodoké, directeur de projet-Intelligence artificielle à Yulcom ; Mohamed Sabri, fondateur et Pdg de Rocket Science ; Destiny Tchéhouali, professeur agrégé à l’Université du Québec à Montréal (Uqam) et  Arsène Fansi Tchango, gestionnaire de l’équipe de recherche appliquée; Mila Aristide Adjinacou, directeur du pôle Système d’information de l’Agence des Systèmes d’Information et du Numérique (Asin) a présenté la stratégie de l’Ia et des mégadonnées à l’assistance. Selon lui, en faisant partie des sept pays africains qui ont adopté une stratégie nationale en Intelligence artificielle, le Bénin est déterminé à exploiter pleinement son potentiel.  Cette rencontre est l’occasion pour le Bénin, 5e en Afrique subsaharienne, de présenter ses ambitions et ses réalisations dans le domaine du numérique et de l'Ia, de partager les expériences relatives aux aspects réglementaires et éthiques de l'Ia afin de tirer meilleur profit de l'expertise du Canada qui occupe la 5e place au plan mondial en la matière.