Le ministère du Numérique et de la Digitalisation devrait bénéficier, au titre de l’exercice budgétaire 2024, d’un montant de 24 356 549 000 F Cfa contre 31 075 081 000 F Cfa en 2023. La ministre Aurélie Adam Soulé Zoumarou, en charge de ce département était devant la commission budgétaire de l’Assemblée nationale ce lundi. Elle a présenté les grands axes de ce projet de budget. L’on retient que les dépenses ordinaires s’élèvent à 9 082 523 000 F Cfa et les dépenses en capital à 15 274 026 000 F Cfa. Ces crédits ouverts permettront au ministère de poursuivre les chantiers de la transformation numérique du Bénin d’une part, et de la modernisation et du rayonnement des médias, d’autre part. Un point d’honneur sera accordé à trois programmes du ministère. Il s’agit du programme Pilotage et soutien aux services du Mnd pour un montant de 2 490 650 000 F Cfa ; du programme Numérique pour 12 792 586 000 F Cfa et du programme Médias pour un montant de 9 073 313 000 F Cfa. « Comme c'est un ministère qui gère à la fois le secteur des médias et celui du numérique et de la digitalisa-tion, il faut retenir que nous aurons des projets relatifs au numérique et à la digitalisation pour environ 12 milliards F Cfa. Le volet médias va prendre un budget d'environ neuf milliards F Cfa et le reste pour des activités de pi-lotage et de soutien du ministère », a souligné la ministre Aurélie Adam Soulé Zoumarou. L’autorité ministérielle explique l’écart entre le budget 2024 et celui de 2023, par le fait que la part des ressources extérieures est en légère diminution pour l’année prochaine. Ce qui ne présage en rien d'une baisse des ambitions, clarifie la ministre. « Au contraire, on sait que nous sommes dans un ministère transversal ; c'est-à-dire que le budget se trouve aussi dans les autres ministères, étant donné qu'ils mènent tous des projets numériques. Il faut donc voir les choses globalement », a indiqué l’autorité ministérielle.
« Pour l'année 2024, nous avons beaucoup de priorités. Nous avons tout ce qui va tourner autour du développement des infrastructures numériques, l'accélération du déploiement de la fibre optique plus tout ce qui tourne autour de la connectivité des cités administratives, de la couverture Gsm et le volet dématérialisation et digitalisation de l'administration publique », a précisé Aurélie Adam Soulé Zoumarou. Elle annonce qu’on aura encore plus de e-services, encore plus de plateformes pour digitaliser les transactions et les processus administratifs auxquels seront annexés tous les usages liés à l'intelligence artificielle pour renforcer le service aux citoyens. « Nous avons le volet relatif aux usages numériques, l'école des métiers du numérique avec le développement des compétences et tout ce qui tourne autour de la formation », explique le ministre. Sur la volet des médias, poursuit Aurélie Adam Soulé Zoumarou, le ministère va continuer de soutenir la modernisation des médias publics et renforcer l'accès des citoyens aux médias de qualité notamment à travers le service de la Télévision numérique terrestre (Tnt). La ministre loue le grand intérêt que les députés portent, chaque année, pour son secteur. « L’exercice a été très enrichissant. J'ai été positivement marquée par les connaissances des députés sur les enjeux du secteur. Il y a eu beaucoup de questions et beaucoup de contributions à l'action gouvernementale. Cela nous enrichit et nous restons à la disposition des députés pour de futurs échanges... », a conclu la ministre face à la presse parlementaire.