La Nation Bénin...
Le budget prévisionnel du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep) au titre de la gestion 2026 est presque identique à celui de 2025. Il s’élève à 147 457 726 457 F Cfa contre 147 596 010 816 F Cfa l’année dernière. C’est du moins ce qui ressort du passage du ministre Gaston Dossouhoui devant la commission budgétaire du Parlement, jeudi 27 novembre dernier.
Le budget du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche sera financé à hauteur de 65 % par les ressources internes et 35 % par les ressources externes. Il permettra prioritairement de poursuivre et consolider les acquis pour rendre l’agriculture béninoise encore plus dynamique et plus performante. Ces ressources permettront de mener par programme, des activités à fort impact sur le secteur agricole. Pour le programme Agriculture, les prévisions sont orientées vers quatre actions majeures que sont l'appui à la production et au renforcement de la résilience des exploitations agricoles avec un accent sur la production, l’importation et la mise en place subventionnées des semences à haute productivité ; la mise en place de fertilisants conventionnels et biologiques ; le déploiement du conseil agricole dédié ; le renforcement de l’accès subventionné aux kits et services de mécanisation agricole ; la réalisation des aménagements hydro-agricoles de périmètres rizicoles et maraîchers et des infrastructures de désenclavements et la réalisation des infrastructures marchandes, le développement de services et l’appui aux unités de transformation agroalimentaire, la facilitation du financement agricole avec le Fonds national de développement agricole (Fnda).Ces actions impacteront les niveaux de production et de transformation des principales filières à savoir : le riz, le maïs, l’anacarde, le maraîchage, l’ananas, le soja, le coton, le palmier à huile, l’arboriculture fruitière. Elles permettront de garantir la souveraineté alimentaire, la création de la richesse et de l’emploi notamment au profit des jeunes et des femmes. Par rapport au Programme Elevage, le budget traduit la volonté de l’Etat de relever le niveau des investissements dans ce sous-secteur en vue de renforcer la capacité de production nationale de viandes et de réduire la dépendance aux importations. Les principales actions à mettre en œuvre sont relatives à la promotion d’un nouveau type d’élevage garantissant plus de rentabilité aux éleveurs avec la production fourragère, la mise en place de compléments alimentaires, la mise en place de semences animales fraîches et des géniteurs à performance en viande. Cette action renforce la politique de sédentarisation des troupeaux de ruminants, le développement des infrastructures pour la valorisation des produits d’élevage et l’accès aux marchés, la santé animale.
En ce qui concerne le programme Pêche et aquaculture, les principales actions prévues sont relatives à l’appui à la production de poissons avec la mise en place de villages aquacoles ; la mise en place d’alevins et d’aliments pour poisson ; la gestion des écosystèmes aquatiques avec le développement de réserves biologiques et le respect de repos biologiques, le développement des infrastructures pour la valorisation des produits de pêche et d’aquaculture avec la construction du port de pêche de haut standing, de marchés à poisson, d’embarcadères et de débarcadères.
Gaston Dossouhoui ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche