La Nation Bénin...
Le mois de la mode est officiellement lancé pour sa 7ᵉ édition. Du 23 au 26 juillet, la créativité vestimentaire béninoise est à
l’honneur à travers défilés, panels, formations et réflexions autour d’un
secteur en pleine structuration. Jean-Michel Abimbola, ministre du Tourisme, de
la Culture et des Arts, donne le ton de ce rendez-vous qui allie racine et
futur.
Le mois de la mode a repris ses droits à Cotonou.
Jean-Michel Abimbola, ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, a
procédé au lancement officiel de l’événement, en présence des acteurs majeurs
de la filière mode, du secteur culturel et de la jeunesse créative béninoise.
Le thème de cette édition : « Racine et Futur » invite à une réflexion croisée
entre identité culturelle et création contemporaine. Le choix de Ibrahim Abdel
Fadel, alias Olouwa G, en tant qu’ambassadeur officiel, symbolise cette
ambition de faire dialoguer tradition et innovation, enracinement et
projection. Deux sous-thèmes majeurs ont été abordés dès la cérémonie
d’ouverture. Le premier, « Former pour construire: accompagner les talents
d’une industrie de mode», a été présenté par Claude Borna, directrice générale
de Sèmè City. Elle y a mis en lumière le programme Fly Fashion, un incubateur
qui révèle et structure de jeunes créateurs prometteurs.
Le second sous-thème, «Structurer la filière mode et
textile au Bénin : enjeux et perspectives », a réuni un panel d’experts autour
des opportunités du secteur. Les échanges ont insisté sur la transformation
locale du coton, notamment dans la zone économique spéciale de Glo-Djigbé, et
sur les dispositifs mis en place par l’État pour soutenir les Pme de la mode.
La mode, miroir d’une Afrique moderne
Au lancement officiel de ce mois, Jean-Michel Abimbola a
rendu hommage aux créateurs du continent. « La mode est devenue un langage
universel, un levier d’influence et un miroir fidèle de notre humanité », a-t-il
affirmé. Selon lui, l’Afrique ne peut plus être perçue comme un simple
réservoir de matières premières. Elle doit être reconnue comme une source de
matière grise, et la mode est l’un des terrains les plus fertiles de cette
transformation. Pour le ministre, le mois de la mode n’est pas qu’un festival
de défilés. Il est un laboratoire vivant, un espace de transmission et
d’expérimentation. Des experts de haut niveau viennent y former les jeunes
stylistes aux rouages de l’industrie mondiale. « Ils leur apprennent à
transformer leur talent en entreprise, et leurs rêves en opportunités
économiques durables », a-t-il insisté.
Le soutien de l’État se manifeste par des investissements dans la formation, des partenariats internationaux et une politique de structuration de l’écosystème entrepreneurial. « Le mois de la mode sonne comme un appel, un appel à la jeunesse pour qu’elle ose, un appel aux décideurs pour qu’ils soutiennent, un appel à notre continent pour qu’il croit à la force inépuisable de ses créateurs », a conclu le ministre.
Une vitrine pour l’économie créative
Pour William Codjo, directeur général de l’Adac, le mois
de la mode s’inscrit pleinement dans la stratégie de développement de
l’économie créative béninoise. Il s’agit de stimuler un marché pour les
créateurs et de mettre l’offre artistique en lien avec la demande, locale et
internationale. « Il y a un adage qui dit que l’habit ne fait pas le moine,
mais il est aussi vrai que l’habit permet d’identifier la culture de celui qui
le porte», a-t-il déclaré. Au-delà de l’esthétique, la mode devient ici un
vecteur d’expression culturelle et un levier de croissance économique.
Stylistes, coiffeurs, maquilleurs, mannequins, artisans, photographes, accessoiristes, acheteurs et médias : c’est tout un écosystème qui se retrouve à Cotonou, pour célébrer une industrie en construction, mais déjà pleine de promesses.
Jean-Michel Abimbola, ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts