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« Chante et danse avec l’Amazone »: Ambiance euphorique, public en extase

Culture
Le ministre en charge de la Culture accompagné  de ses collaborateurs n'a pas manqué de saluer cet engouement du public de Cotonou présent massivement sur les lieux de spectacle Le ministre en charge de la Culture accompagné de ses collaborateurs n'a pas manqué de saluer cet engouement du public de Cotonou présent massivement sur les lieux de spectacle

C’est fini pour l’initiative «Chante et danse avec l’Amazone ». Dimanche 3 septembre, la dernière partie de cette escale musique et détente a mobilisé sur l’esplanade de l’Amazone, des centaines de spectateurs. Le ministre en charge de la Culture y était aussi, avec certains de ses collaborateurs, pour apprécier et prospecter. 

Par   Josué F. MEHOUENOU, le 06 sept. 2023 à 08h52 Durée 4 min.
#amazone
150 musiciens provenant de différents groupes et orchestres de Cotonou, Porto- Novo et environs et une cinquantaine de danseurs ont assuré, depuis le 8 août, l’animation sur l’esplanade de l’Amazone dans le cadre de l’initiative «Chante et danse avec l’Amazone». 27 jours durant, ils ont eu en face un public charmant, pour des instants de divertissement autour du répertoire béninois et africain en général. 
Pour beaucoup, ce fut le temps de la découverte de cette esplanade, de musiciens peu ou pas connus, mais aussi une aubaine pour se détendre à zéro franc. Virgile Amoussouga, un spectateur, connaît bien cette place. Il y a déjà fait plusieurs tours avec des amis, mais l’initiative « Chante et danse avec l’Amazone » lui a surtout permis d’y être presque tous les soirs pour s’égayer. « Ce que j’ai le plus apprécié, c’est la gratuité des spectacles. Pour nous qui n’avons pas les moyens, c’est une aubaine. Si c’était payant, nous ne pourrions pas être là», lance le jeune, euphorique. Serena Kakpo et ses sœurs sont tout aussi ravies. Ce dimanche, aux côtés de leurs parents, elles ont programmé un temps de détente sur l’esplanade de l’Amazone avant de se rendre compte qu’il y avait des animations quotidiennes. Le seul regret de cette petite fille de huit ans, c’est que ce soit déjà la dernière soirée. Elle en profite pour danser mais surtout sauter et courir partout sur «cette belle place, tout en appréciant la splendeur de l’Amazone ». L’initiative court en effet depuis le 8 août et n’est rien d’autre qu’une prolongation de la soirée « La saga des Agodjiés » organisée par le gouvernement dans le cadre des manifestations de la fête nationale et qui a vu sur scène tous les grands noms de la musique féminine béninoise autour de la diva Angélique Kodjo. 

Test réussi

« Le gouvernement a souhaité prolonger la fête pendant tout le mois d’août pour que les vacanciers, pour que les Béninois en sortant de bureau et les visiteurs profitent de ce jardin, de cette place magnifique », indique Jean Michel Abimbola, ministre en charge de la Culture. Ce concept nouveau est pensé pour faire des animations légères sur place à l’image des kiosques dans les jardins publics dans certains pays ou sur certaines places, laisse-t-il entendre. « Nous avons vocation à installer ces kiosques pour que les musiciens puissent venir juste plugger et jouer chacun dans son coin. Mais en attendant, nous avons voulu tester et nous avons compris que le public a répondu avec enthousiasme », poursuit-il. 
A l’occasion de cette dernière soirée, et en attendant de donner des chiffres plus fiables à l’heure du bilan, le ministre indique qu’en semaine, c’est entre 250 et 500 spectateurs qui sont enregistrés. En week-end, vendredi et samedi, c’est autour de 3 000 personnes. Dimanche, c’est le bouquet, avec des foules allant jusqu’à 6 000 visiteurs. Test réussi, se félicite alors Jean Michel Abimbola qui veut tout de même que ce qui a été expérimenté soit amélioré sans y mettre trop de formalisme. Son souhait, c’est de voir les acteurs s’approprier l’espace pour le faire vivre.  
La mobilisation des spectateurs satisfait aussi Richmir Totah, co-directeur artistique du projet. Au terme de cette édition test, il se dit fier du chemin parcouru mais surtout de la réaction du public qui s’est approprié l’initiative au point de faire basculer la programmation acoustique initiale en une animation plus fournie avec du matériel approprié.