La Nation Bénin...
Les musiques africaines ont rendez-vous à Cotonou du 15 au 19 septembre prochain pour le compte de la troisième édition du Salon international de la musique africaine (SIMA). Cinq jours pour cogiter et accélérer le rythme de promotion des musiciens du continent à travers rencontres, ateliers, conférences, concerts, foire….
Plus d’une vingtaine de nationalités, 400 professionnels de la musique, quelque 5000 acteurs de la filière culturelle pour cinq jours de concerts, spectacles, rencontres,… autour de la troisième édition Salon international de la musique africaine (SIMA). Ainsi, après Yaoundé au Cameroun en 2013, Dakar au Sénégal en 2014, c’est Cotonou qui s’offre les attributs de capitale de la musique africaine pour cinq jours. Un évènement majeur pour lequel le soutien des pouvoirs publics du pays hôte n’a pas fait défaut. Venu représenter le président de la République à la cérémonie d’ouverture de ce salon organisé par le Bureau export de la musique africaine (BEMA), le vice-Premier ministre François Abiola y a longuement insisté. Le SIMA qu’il entrevoit comme un «événement hautement musical et ensuite culturel», vient, selon ses dires confirmer qu’il est «comme un marché itinérant de la musique africaine», tout en témoignant de «la volonté des professionnels du secteur de la musique à accompagner des pouvoirs publics à promouvoir les industries musicales sur le continent africain».
Cette vision du représentant du gouvernement béninois à la cérémonie d’ouverture du SIMA rejoint parfaitement les objectifs des initiateurs. L’événement, indique Eric Gbèha, vice-président du BEMA, structure organisatrice, doit être logé «dans une dynamique d’entière révolution de la filière musicale en Afrique pour l’introniser à l’échelle des foras mondiaux où les professionnels s’assemblent, réfléchissent et accélèrent le rythme du développement musical international…».
L'épopée
Cette épopée enclenchée à Yaoundé au Cameroun en 2013 s’est poursuivie en 2014 à Dakar au Sénégal et devra se renforcer cette année à Cotonou au Bénin dans la perspective d’une «concurrence positive», rappelle-t-il par ailleurs. Une vision entièrement soutenue et même accompagnée par le gouvernement béninois. Le SIMA constitue, selon le vice-Premier ministre François Abiola «l’occasion pour le gouvernement d’apporter la preuve que les pouvoirs publics béninois sont restés attachés à l’entreprenariat culturel» et n’entendent «pas déroger à la tradition du soutien des pouvoirs publics africains et à faire circuler les artistes africains». Il y voit aussi un creuset pour la promotion du tourisme en Afrique et au Bénin, sans doute au regard du calendrier de ce salon qui, en dehors du village installé à la Place des martyrs de Cotonou en vue d’offrir une plate-forme de promotion aux participants au salon, fera également de l’Institut français, un centre d’attraction. C’est d’ailleurs là que se dérouleront les concerts des groupes d’artistes et artistes présents, les conférences et autres rencontres. Mais c’est plutôt du côté du stade de l’Amitié de Kouhounou que se déroulera, samedi prochain, le géant concert gratuit offert dans le cadre de ce même salon.