La Nation Bénin...
Le ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance
locale a rencontré, lundi 9 octobre dernier à Cotonou, les préfets et une
délégation de l’Association nationale des communes du Bénin (Ancb) pour les
situer sur leur rôle dans l’assainissement des villes dont ils ont la charge.
Des trous remplis d’eau stagnante dans les rues, parfois en
plein carrefour. Des voies boueuses qui empêchent les citoyens de circuler
normalement. Des quartiers entiers qui végètent dans l’insalubrité. Ce sont ces
situations et bien d’autres qui ont été rapportées par les équipes déployées
dans la plupart des communes par Raphaël Akotègnon, ministre de la
Décentralisation et de la Gouvernance locale. Le point de ces insuffisances a
été présenté aux préfets et à une délégation de l’Association nationale des
communes du Bénin (Ancb) au cours d’une rencontre, lundi 9 octobre dernier à
Cotonou. « Il y a certaines choses qui ne vont pas et il est normal qu’on en
parle. La gestion d’un pays ne peut pas être l’apanage du pouvoir central
quelles qu’en soient ses compétences », a introduit Raphaël Akotègnon.
Selon le ministre, le constat est que les communes
n’exploitent pas suffisamment les compétences qui leur sont dévolues malgré le
renforcement du personnel technique à la faveur de la réforme structurelle de
la décentralisation. En l’occurrence, le maintien des feux tricolores en bon
état, l’assainissement des villes, l’entretien des rues et autres qui relèvent
des prérogatives des mairies sont délaissés dans plusieurs communes. Et il est
temps pour ces autorités d’agir pour accompagner les grands travaux que mène le
gouvernement notamment avec la mise en œuvre de l’asphaltage pour rendre les
villes béninoises belles et attrayantes. C’est ce à quoi l’autorité a exhorté
ses interlocuteurs du moment. «La balle est dans le camp des élus puisque selon
le Code de l’administration territoriale, le secrétaire exécutif de la mairie
doit faire mensuellement le point de ses actions au Conseil de supervision. Il
revient donc à cet organe de donner les orientations nécessaires pour que les
travaux attendus soient réalisés», a conseillé le ministre. Déjà, le ministre
appelle à revoir les schémas directeurs d’aménagement des communes, les Plans
de développement communal et autres pour que ces insuffisances relevées soient
corrigées. « La finalité de la réforme structurelle de la décentralisation,
c’est le développement équilibré de nos communes et la création des espaces de
vie agréables aux citoyens », a conclu le ministre Raphaël Akotègnon.
Cette exhortation a reçu un écho favorable auprès des
responsables des collectivités territoriales. Mais ils ont surtout invoqué
certaines difficultés qu’ils rencontrent notamment dans la conduite de
certaines procédures d’attribution des marchés pour répondre aux aspirations
des citoyens. « Nos communes ont l’obligation de créer un cadre sain pour nos
populations. Il faut que nous prenions nos responsabilités et l’un des défis
des communes, c’est la gestion des déchets solides ménagers », a expliqué Bio
Sarako Tamou, maire de la commune de Banikoara. Néanmoins, il propose un
allègement des procédures administratives pour que les travaux puissent se
faire avec célérité. Pour cela, il est nécessaire de faire un plaidoyer auprès
du ministère de l’Economie et des Finances.