Association internationale des maires francophones: Cotonou prépare une assemblée générale historique

A Cotonou où ils se réuniront pour la tenue de la 43e assemblée générale de leur institution commune, du 11 au 14 octobre prochain, à la suite de celle d’Abidjan l’année dernière, les membres de l’Association internationale des maires francophones (Aimf) échangeront principalement sur « l’art et les cultures urbaines» et revisiteront leur stratégie de coopération décentralisée. «Depuis toujours, on a mis l’accent sur la coopération Nord-Sud mais il y a beaucoup de champs d’action au niveau de la coopération Sud-Sud qu’il faudra explorer. Cotonou en donnera l’exemple», a indiqué Franck Kinninvo, personne ressource au sein du comité d’organisation de ces assises. Les 325 participants provenant de 54 pays aborderont également l’épineuse question de la diplomatie des villes dans un monde qui fait face à des crises. « Les maires étant les plus proches des populations, ils doivent jouer un rôle plus accru dans les questions de paix, de vivre-ensemble, de changement climatique. De ce point de vue, Cotonou sera un tournant pour l’Aimf », insiste l’expert en décentralisation.

En clair, il s’agira de se pencher sur comment les cultures urbaines et les pratiques traditionnelles peuvent contribuer au mieux-être des populations. En s’appuyant sur l’expérience béninoise et sur les meilleures pratiques des villes de l’espace francophone, il s’agira donc pour les maires de définir des politiques publiques locales qui puissent faire des cultures urbaines et de leurs acteurs des partenaires engagés d’un développement durable et inclusif des territoires.

La rencontre de Cotonou intervient aussi à un moment important pour l’Aimf qui doit revisiter sa stratégie d’action pour 2024-2028. Cette stratégie sera certainement l’expression du nouveau modèle de coopération des villes.

En marge de la rencontre de la métropole béninoise, il est prévu la signature d’accords de coopération décentralisée entre plusieurs maires pour marquer d’une encre indélébile l’engagement commun pour un meilleur repositionnement des villes?