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Afrique subsaharienne: Le Fmi projette une croissance de 4,2 % pour 2025

Economie
L’économie africaine connaît un regain de forme  en dépit de divers chocs L’économie africaine connaît un regain de forme en dépit de divers chocs

Les perspectives économiques pour l’Afrique subsaharienne en 2025 restent positives, avec une croissance projetée à 4,2 %. Toutefois, les risques géopolitiques, l’inflation persistante et les défis climatiques nécessitent une attention particulière, selon le Fmi.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 11 févr. 2025 à 07h29 Durée 3 min.
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En 2025, la croissance du produit intérieur brut (Pib) en Afrique subsaharienne devrait atteindre 4,2 % (contre 3,6 % en 2023 et 2024), selon les dernières projections du Fonds monétaire international (Fmi, Perspectives de l’économie mondiale, janvier 2025). Toutefois, la persistance des effets de la pandémie de Covid-19 notamment sur le transport, l’instabilité politique dans certaines régions, ainsi que les difficultés liées aux prix mondiaux des matières premières et de l’énergie, constituent des facteurs limitants.

En fait, l’un des défis majeurs pour l’Afrique reste l’inflation, qui devrait ralentir au niveau mondial en 2025, mais persister dans plusieurs pays africains. Le Fmi prévoit que l’inflation moyenne pour la région sera autour de 6 % en 2025 pour les pays en développement, bien au-dessus de la moyenne mondiale projetée de 4,3 %. Cette situation est exacerbée par la dépendance de nombreux pays africains aux importations de nourriture et de produits énergétiques. Les pays importateurs de pétrole risquent de voir leurs économies se contracter davantage si les prix mondiaux de l’énergie augmentent de nouveau.

Le rapport Perspectives de l’économie mondiale du Fmi met également en avant les risques liés aux chocs climatiques, qui peuvent perturber les chaînes d’approvisionnement alimentaire et les productions agricoles.

Un des points positifs soulignés par le Fmi est le potentiel de l’Afrique en matière de transition énergétique.  La région dispose de l’un des plus grands réservoirs de ressources naturelles renouvelables, notamment en énergie solaire et éolienne. Ces ressources pourraient offrir des opportunités de croissance, à condition que des investissements massifs soient réalisés dans les infrastructures énergétiques et les technologies propres.

Les investissements dans les énergies renouvelables sont en hausse, bien que modestes par rapport aux besoins. Le Fmi exhorte à une augmentation significative des financements pour accélérer la transition énergétique en Afrique. Selon les estimations, l’Afrique aurait besoin de 30 milliards de dollars par an d’ici 2030 pour financer ses ambitions en matière de changement climatique et de développement énergétique durable.

Stabilité et numérique

Le Fmi recommande également une approche inclusive et soutenue, avec un appel particulier à la coopération internationale pour financer les initiatives climatiques et soutenir les pays africains dans leurs efforts de développement.

L’un des principaux risques évoqués dans le rapport est l’instabilité politique qui continue de peser sur certaines économies africaines. Les conflits armés en République démocratique du Congo, en Ethiopie et au Sahel, ainsi que les tensions politiques internes, risquent de compromettre l’attractivité des investissements étrangers. Cette instabilité freine non seulement la croissance économique, mais aussi les réformes structurelles nécessaires pour garantir une prospérité durable.

De plus, le Fmi souligne que cette instabilité nuit à la confiance des investisseurs, un facteur clé pour stimuler la croissance dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, les infrastructures et la technologie. Les politiques économiques devront miser sur la diversification afin de réduire la dépendance à certains secteurs, notamment le pétrole et les matières premières.

Le Fmi met en lumière les opportunités offertes par des secteurs spécifiques, notamment le secteur numérique. Alimenté par une jeunesse dynamique et une adoption rapide des technologies, ce secteur continue de croître en Afrique.

L’institution encourage les gouvernements africains à capitaliser sur cette dynamique en soutenant l’innovation technologique et l’éducation numérique, afin de répondre aux besoins d’une population jeune et croissante.