Conjoncture économique dans la zone Uemoa: La croissance se consolide, l’inflation recule

L’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) maintient le cap de la croissance. Selon la Note de conjoncture économique de septembre 2025 publiée par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), le produit intérieur brut (Pib) réel de la zone devrait progresser de 6,5 % au troisième trimestre, un rythme identique à celui du trimestre précédent.

Cette performance est tirée par la vigueur de la demande intérieure, la bonne campagne agricole 2024-2025 et le dynamisme des secteurs du commerce, des services et de l’industrie manufacturière. En fait, la production industrielle a augmenté de 12 % en glissement annuel à fin juillet 2025, tandis que le commerce de détail a crû de 6,2 % sur le mois, selon la Bceao. Le climat des affaires reste au-dessus de sa moyenne de long terme, traduisant la confiance maintenue des chefs d’entreprise.

L’autre fait marquant, c’est la désinflation qui se confirme dans la région. Le taux d’inflation est ressorti à -1,4 % en août 2025, sous l’effet du repli des prix des produits alimentaires et de l’amélioration de l’offre vivrière. Les prix des céréales, des huiles végétales et des légumes frais ont particulièrement baissé, soutenant le pouvoir d’achat des ménages.

Selon la Bceao, l’inflation moyenne devrait s’établir à -1,0 % en septembre, avant un léger retour en territoire positif d’ici novembre (prévision de +0,1 %), en lien avec une stabilisation des prix mondiaux des denrées et de l’énergie.

Lors de sa réunion, le 17 septembre dernier, le Comité de politique monétaire (Cpm) a maintenu les taux directeurs de la Bceao en vigueur depuis mi-juin.  Ainsi, le principal taux directeur, auquel la Banque centrale accorde ses refinancements aux banques, demeure fixé à 3,25 % et le taux sur le guichet de prêt marginal reste à 5,25 %.

Globalement, les perspectives économiques de la zone demeurent favorables, soutenues par la demande intérieure et les performances agricoles. Mais la Bceao souligne que ces acquis restent tributaires de l’évolution de la situation sécuritaire et des aléas climatiques dans les pays membres.