La Nation Bénin...
La pratique du droit, à l’aune des mutations économiques et technologiques, et face à l’évolution du droit puis la complexité du monde des affaires, est un défi permanent à affronter pour les spécialistes. Pour leur rentrée solennelle tenue, vendredi 28 février 2025 à l’Université d’Abomey-Calavi, les jeunes juristes membres du club Ohada Bénin, ont sollicité Me Thierno Olory-Togbé, pour la leçon inaugurale.
C’est
autour du thème « Au-delà des règles juridiques, des réalités économiques :
pour un droit des affaires plus efficace» que Me Thierno Olory-Togbé a conduit
les jeunes juristes, membres du Club Ohada sur ses pistes de réflexion. L’expert
financier et avocat, membre du Conseil national de l’Autorité de Régulation de
l’Electricité, s’est employé à démontrer comment rendre le droit des affaires
dans l’espace Ohada plus efficace pour qu’il puisse servir véritablement les
entreprises, et les aider à aller de l’avant. Au cours de sa communication, il
a notamment abordé avec les participants, les questions liées à la rigidité de
certaines normes juridiques et à l’adaptation de celles-ci ; comment le
législateur de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des
affaires (Ohada) ainsi que les praticiens du droit peuvent faire évoluer leurs
pratiques pour que les entreprises soient dans un contexte favorable pour leur
évolution, et donc pour le développement de leurs affaires.
Avec
son auditoire, il décortique l’Acte uniforme de l’Ohada, et met l’accent sur
les innovations avant d’insister sur les modernisations à y apporter, au rythme
des réalités. Fort de ses expériences, il a fait savoir que le droit doit être
au service de l’économie. « Faites tout pour vous former et vous différencier,
car beaucoup de juristes viennent chaque année sur le marché de l’emploi ;
faites des recherches, complétez votre formation de base par une culture
personnelle », leur a-t-il conseillé.
Pour
Mahougbé Odric Houndékon, coordonnateur du Club Ohada Bénin, l’objectif de
cette activité a été largement atteint. Il s'agissait de vulgariser le droit
Ohada au Bénin et stimuler la réflexion au niveau des jeunes juristes pour que
dans leurs recherches scientifiques, ils puissent toujours voir comment le
droit doit servir à l’initiative économique.
Au nom des participants, Grâce Hossou a salué la richesse de la leçon inaugurale, avant de souhaiter que l’orateur principal les accompagne davantage sur d’autres initiatives.