La Nation Bénin...
Avec
une hausse de 23 % par rapport à l’année précédente, la Société financière
internationale a soutenu 130 projets dans 45 pays africains, totalisant 14,2
milliards de dollars. Ce résultat illustre son rôle clé dans le renforcement du
secteur privé africain, la promotion de l’égalité et de la résilience
économique.
La Société financière internationale (Ifc), membre du Groupe de la Banque mondiale, a fait des investissements record en Afrique pour l’exercice 2024, marquant une avancée majeure dans son engagement en faveur du développement durable du continent. Avec un total de 14,2 milliards de dollars injectés dans 130 projets répartis sur 45 pays, entre le 1er juillet 2023 et le 30 juin 2024, l’Ifc confirme son rôle stratégique dans le renforcement du secteur privé africain, selon son Rapport annuel 2024.
Ce
montant représente une hausse de 23 % par rapport à l’année précédente et comprend
8,5 milliards de dollars de financements directs de l’Ifc, ainsi que 5,7
milliards mobilisés auprès de partenaires. Ces fonds ont été dirigés vers des
secteurs clés comme les énergies propres, la connectivité numérique, les
petites entreprises, le commerce et l'agriculture. Quelque 3,9 milliards de
dollars ont été alloués spécifiquement au financement du commerce, 1,6 milliard
aux petites entreprises, 1,1 milliard à la connectivité numérique et 1,9
milliard à des initiatives d’atténuation et d’adaptation au changement
climatique.
En
Afrique de l’Ouest, indique le rapport, l’Ifc a investi 2 milliards de dollars
dans 13 pays, doublant ainsi son soutien dans la région du Sahel. Ces fonds ont
permis de financer 53 projets, allant de l’énergie propre à l’agro-industrie,
tout en améliorant la connectivité numérique. Ces investissements ont renforcé
la résilience économique de la région et soutenu une croissance durable.
Priorité
à l’égalité
« Alors que l’Afrique renoue avec une trajectoire de croissance, l’Ifc intensifie son soutien au secteur privé pour offrir des solutions adaptées, allant des start-up aux grandes entreprises », a déclaré Sérgio Pimenta, vice-président de l’Ifc pour l’Afrique, cité dans un communiqué de presse parvenu à notre rédaction. « Nos engagements record témoignent de notre détermination à promouvoir un développement durable dans les marchés les plus difficiles », a-t-il ajouté.
Au
nombre des initiatives financées l’année dernière figurent un programme de
partage des risques de 215 millions d’euros avec la Deutsche Bank pour
faciliter les échanges commerciaux dans des marchés complexes, un partenariat
en Côte d’Ivoire pour moderniser les services de laboratoire et d’imagerie dans
14 hôpitaux publics, ainsi qu’un investissement dans Anka, une plateforme en
ligne connectant des artisanes africaines aux marchés mondiaux, valorisant
ainsi l’artisanat local.
L’Ifc a consacré 50 % de ses investissements à des projets intégrant les enjeux de genre et 21 % à des pays en situation de fragilité ou de faible revenu. Parmi ces initiatives figure l’extension du programme « 10,000 Women » de Goldman Sachs en Afrique francophone, qui soutient les femmes entrepreneures en leur offrant un meilleur accès au capital.
Réduire
la fragilité
En outre, près de 41 % des financements directs de la Société ont été dédiés à la lutte contre le changement climatique. Cela inclut des prêts pour moderniser les infrastructures aéroportuaires de Cabo Verde en réduisant leur empreinte carbone, ainsi que des financements pour soutenir des projets d’énergie renouvelable au Tchad et au Cameroun.
En
parallèle de ses engagements financiers, l’Ifc a fourni des services-conseils
d’une valeur de 455 millions de dollars. Ces activités ont contribué à
améliorer le climat d’investissement, à réduire les disparités hommes-femmes et
à optimiser les performances environnementales, sociales et de gouvernance des
entreprises africaines.
Pour rappel, la Société financière internationale est la principale institution de développement du Groupe de la Banque mondiale axée sur le secteur privé dans les pays émergents. Elle mène des opérations dans plus de 100 pays, mobilisant son capital, ses compétences et son influence pour créer des opportunités économiques dans les pays en développement. En 2024, l’Ifc a engagé un montant total de 56 milliards de dollars en faveur d'entreprises privées et d'institutions financières dans ces régions, contribuant à bâtir un monde sans pauvreté sur une planète viable.