Suivi hebdomadaire des prix des denrées: Maïs et haricot en baisse, igname et oignon en hausse

Entre baisses attendues sur les prix du maïs, du haricot ou de la tomate, et hausses persistantes sur ceux de l’igname et l’oignon, les marchés béninois ont connu, du 21 au 27 juillet 2025, des mouvements contrastés de prix, révélateurs de l’impact des saisons agricoles et des dynamiques régionales d’approvisionnement.

Le prix du maïs séché en grains (1 kg) a baissé sur les marchés de Cotonou et Bohicon. Dans les autres localités échantillonnées, les prix sont restés globalement stables. Cette légère détente serait consécutive à l’arrivée des premières récoltes sur les marchés, entraînant une amélioration de l’offre disponible. Le haricot blanc (1 kg) a vu son prix diminuer de façon uniforme dans toutes les villes couvertes par le suivi. Cette baisse s’explique par une bonne disponibilité du produit sur les marchés, traduisant un bon approvisionnement et une pression amoindrie sur la demande.

...ceux de l’igname et l’oignon sont en hausse

Igname : des prix toujours en hausse

 L’igname (1 kg), quant à elle, enregistre une hausse persistante des prix, notamment sur la majorité des marchés urbains suivis par les observateurs de l’Institut national de la statistique et de la démographie (Instad). Seules les villes de Parakou et Natitingou ont échappé à cette tendance, en affichant une relative stabilité. La hausse générale est imputable à une réduction de l’offre sur les étals, due à la saisonnalité de la production.

Mais il s’observe une nette détente en ce qui concerne le coût de la tomate fraîche et du piment frais. Les prix de la tomate fraîche et du piment frais (1 kg) sont en baisse généralisée dans toutes les villes parcourues. Cette tendance est favorisée par la production locale notamment en provenance des zones maraîchères du Couffo, du Mono et de l’Ouémé, qui alimentent efficacement les marchés.

Oignon frais rond : la hausse s’installe

L’oignon frais rond (1 kg), pour sa part, voit ses prix augmenter dans toutes les villes observées. Cette hausse est principalement due à une diminution progressive de l’offre, qui engendre une pression à la hausse sur les prix, en l’absence d’alternatives immédiates de réapprovisionnement.

Quant à l’essence de contrebande communément appelée "kpayo", il est observé une légère détente au nord et dans le Mono. Sur le front de l’énergie, renseigne l’Instad, les prix de l’essence de contrebande dite "kpayo" sont en recul dans les villes de Parakou, Natitingou et Lokossa. En revanche, ils restent inchangés à Cotonou, Porto-Novo et Bohicon. Cette dynamique serait influencée par les récentes baisses des prix du pétrole brut, consécutives aux performances de la nouvelle raffinerie de Dangoté au Nigeria, dont les effets commencent à se faire sentir dans la sous-région.

Il convient de souligner que, malgré ces évolutions positives ou négatives, les prix de plusieurs produits restent encore influencés par des pratiques spéculatives■