La Nation Bénin...
La
problématique de la formation aux valeurs citoyennes était au cœur des travaux
de l’atelier annuel de réflexion, conjointement organisé par l’Institut des
artisans de Justice et de Paix, l’Université d’Abomey-Calavi et la Fondation
Konrad Adenauer. Les défis à relever ont été identifiés, vendredi 13 septembre
dernier, au Chant d’oiseau à Cotonou, en présence de personnalités de divers
secteurs, et des étudiants venus de tout le Bénin.
Le
désintérêt pour la chose publique, les tares qui s’observent dans la société et
les nombreux maux qui minent les administrations sont symptomatiques de
l’urgence qui s’impose en ce qui concerne la formation du citoyen. C’est
conscients de cette nécessité d’action que l’Institut des artisans de justice
et de paix (Iajp/Co), l’Université d’Abomey-Calavi et la Fondation Konrad
Adenauer, ont décidé d’y consacrer leurs réflexions. A l’occasion de la 9e
édition de cet atelier qu’ils organisent conjointement, les trois institutions
ont proposé de réfléchir sur le thème : « La famille et l’école, à la croisée
des chemins des valeurs citoyennes. »
La
représentante résidente de la Fondation Konrad Adenauer, Stéphanie Frankel,
justifie le choix de ce thème et fait savoir qu’il « revêt une importance
capitale », compte tenu des défis complexes relatifs à la transmission des
valeurs républicaines. Elle croit que « l’école et la famille doivent se mettre
ensemble pour la formation des citoyens». Et elle ajoute : « La Fondation
Konrad Adenauer croit fortement en cette initiative et réaffirme son engagement
à l’accompagner, pour une collaboration continue et fructueuse. »
Pour
Eric Aguénounon, directeur de l’Iajp, les deux entités contribuent à la
formation de l’individu et se doivent d’assumer et d’assurer convenablement ce
rôle. «La famille et l’école constituent, à elles deux, un sanctuaire où se
forgent l’âme et l’esprit citoyens», clame Père Eric Aguénounon.
Il
faut donc travailler à « assurer la continuité entre l’école et la famille »,
recommande le Professeur Maxime da Cruz, recteur honoraire de l’Université
d’Abomey-Calavi. L’enseignant qui a formé des milliers d’étudiants déclarait
que c’est dans l’intérêt de ces derniers, lors de la première édition, ce qui a
fait que les parties prenantes ont décidé de poursuivre l’initiative, jusqu'à
arriver à cette 9e édition. Présent lui aussi pour procéder au lancement
officiel des travaux, l’Evêque de Lokossa, Monseigneur Coffi Roger Anoumou a
dit son vœu de voir « famille et école s’embrasser pour donner sens et essence
» à cette réalité.
S’en est suivie une série de communications, de témoignages de vie et de formation, au profit des étudiants qui sont repartis mieux outillés. Des activités dirigées par Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, les professeurs Adolphe Kpatchavi, Achille Massougbodji et Marina Massougbodji, et enfin l’opératrice économique et cheffe d’entreprise, Francine Aïssi Houangni■