La Nation Bénin...

Cop 30 à Belém: La réduction des émissions de gaz à effet de serre prioritaire

Environnement
La Cop 30 sur le climat relance le débat sur la préservation de l'environnement La Cop 30 sur le climat relance le débat sur la préservation de l'environnement

Limitation du réchauffement, réduction des émissions de gaz à effet de serre en lien avec l’Accord de Paris. La Cop 30 sur le climat ouvert, ce lundi 10 novembre à Belém au Brésil, relance la priorité pour l’humanité de ne pas franchir le seuil de 1,5° de réchauffement.

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 13 nov. 2025 à 03h29 Durée 3 min.
#Cop 30 #gaz à effet de serre #Belém

La 30e Conférence de l’Organisation des Nations unies sur le climat s’ouvre dans un contexte critique de réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre. Lors du lancement de ces assises internationales, on retient l’appel des dirigeants et des experts de l’Onu à l’endroit des Etats pour ne pas franchir le seuil de 1,5° de réchauffement inscrit dans l’Accord de Paris.

En ouvrant la Cop 30, André Corrêa do Lago, président de cette édition, a appelé à faire de cette Cop celle de la mise en œuvre, de l’adaptation et de l’intégration économique des politiques climatiques et surtout, la Cop qui écoute et croit en la science. Un appel urgent à agir pour le climat et à renforcer les financements pour l’adaptation. A l'occasion, les délégués seront amenés à examiner les plans climatiques nationaux, plaider pour mobiliser 1 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 en financements climatiques, adopter de nouvelles mesures pour aider les pays à s’adapter et faire avancer une transition juste vers des économies plus propres.

Pour des scientifiques, la planète est en voie de franchir temporairement la limite de réchauffement de 1,5 °C fixée par l’Accord de Paris. Ils font constater que ce dépassement pourrait être de courte durée si les pays intensifient rapidement leurs efforts pour réduire les émissions, s’adapter aux impacts climatiques et mobiliser les financements nécessaires. Les températures mondiales pourraient augmenter entre 2,3°C et 2,8°C d’ici à la fin du siècle, rendant de vastes régions de la planète inhabitables en raison des inondations, des vagues de chaleur extrême et de l’effondrement des écosystèmes, sans action urgente, selon les scientifiques. Appréciant le contexte, Antonio Guterres, secrétaire général de l’Onu, a affirmé que ce n’est plus le temps des négociations. L’heure, dit-il, est à la mise en œuvre.

Il faut dire que la Conférence de Belém s’ouvre au moment où les catastrophes climatiques s’intensifient sur tous les continents. L’Organisation météorologique mondiale (Omm) confirme qu’il existe une probabilité de 70 % que la moyenne sur cinq ans (2025-2029) du réchauffement global dépasse 1,5 °C par rapport à la période préindustrielle.

Poursuivre les efforts

Plusieurs experts des Nations unies reconnaissent qu’aucun pays ne peut agir seul face aux urgences climatiques. Simon Stiell, actuel secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, a souligné,  lundi dernier, que « les engagements pris au fil des Cop commencent à produire des effets: la courbe mondiale des émissions amorce enfin un recul ». Il a rappelé qu’aucun plan national ne peut résoudre seul ce phénomène, mieux aucun pays ne peut à lui seul supporter le choc économique de catastrophes qui amputent le Pib de plusieurs points, déplorant que des phénomènes extrêmes continuent de tuer alors que les solutions existent. En guise de solutions, il a cité une transition juste et ordonnée hors des énergies fossiles, le triplement des capacités renouvelables, le doublement de l’efficacité énergétique, la mobilisation annuelle de 1,3 million de dollars pour les pays du Sud, et l’adoption d’un cadre mondial d’indicateurs d’adaptation.

La première journée de la Cop a été marquée par des annonces de nouveaux plans nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le nombre de pays engagés à limiter le réchauffement passe désormais à 113. Ce qui représente près  de 70 % des émissions mondiales. Un progrès, mais encore insuffisant. Ce qui amène le président brésilien à appeler à finir avec le ‘’négationnisme climatique’’. Luiz Inácio Lula da Silva a appelé à infliger une nouvelle défaite aux négationnistes climatiques pour éviter un emballement irréversible. Selon lui, l’ère des demi-mesures est révolue. Le changement climatique est désormais une réalité tangible qui bouleverse des vies, fragilise les économies et met à rude épreuve les sociétés les plus vulnérables. L’énergie propre progresse, la résilience sauve des vies, et la coopération internationale peut encore infléchir la trajectoire du réchauffement. Le président Lula indique que le moment d’associer l’urgence à l’opportunité est arrivé, appelant à une défaite décisive du déni climatique et à des mesures plus rapides pour maintenir l’objectif de 1,5 °C en vie. L’objectif consiste à réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre, pour ramener la température mondiale à ce seuil dès que possible.