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Pollution par les plastiques à l’horizon 2060: Les déchets pourraient tripler faute d’action

Environnement
Les fuites de plastique dans l'environnement devraient augmenter de 50 % d'ici 2040 Les fuites de plastique dans l'environnement devraient augmenter de 50 % d'ici 2040

L’absence d’action face à la pollution par les plastiques constitue une menace pour l’humanité. Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (Pnue) attitre l’attention sur de potentiels dommages à la santé appelant à trouver un mécanisme pour arrêter la saignée.

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 25 août 2025 à 09h15 Durée 3 min.
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« Si aucun accord international n'est conclu, les déchets plastiques devraient tripler d'ici 2060, causant des dommages importants, notamment pour notre santé ». C’est le constat du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (Pnue).

L’institution a facilité les négociations, suite à une décision prise en 2022 par ses Etats membres. Ces derniers ont envisagé d’élaborer, dans un délai de deux ans, un instrument international juridiquement contraignant qui vise à mettre fin à la crise de la pollution plastique même dans le milieu marin. Cette résolution se justifie par le niveau de dégradation de l’écosystème, selon le Pnue qui dénonce l’ampleur du problème. Les pailles, les gobelets, les sacs et les cosmétiques contenant des microbilles ne représentant qu'une partie des produits à usage unique finissent dans nos océans et nos décharges, a fait constater le Pnue.

Un phénomène devenu préoccupant pour la planète, pourtant le consensus n’est pas au rendez-vous. En témoignent les résolutions du dernier sommet tenu à Genève sur ces polluants qui envahissent la terre, les eaux et tout l’écosystème de la planète. « Nous ne sortirons pas de la crise de la pollution plastique par le recyclage : nous avons besoin d'une transformation systémique pour réussir la transition vers une économie circulaire », a insisté Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue). Une seule vision importe, celle de trouver un accord dont l'objectif sera d'englober l'ensemble du cycle de vie des plastiques, de la conception à la production puis à l'élimination afin de promouvoir la circularité des plastiques et d'empêcher leur fuite dans l'environnement.

Du 5 au 14 août 2025, s’est tenu à Genève en Suisse un sommet sur les plastiques avec une forte participation de délégués venus de 179 pays, pour étudier le document du Comité intergouvernemental de négociation. Avec, à leurs côtés, plus de 1 900 autres invités issus de 618 organisations observatrices, notamment des scientifiques, des écologistes et des représentants de l'industrie, les participants n’ont pas pu s’accorder sur le document de 22 pages contenant 32 projets d'articles, qui situeraient le monde sur les enjeux du plastique pour la planète. La réunion qui envisage de partager des méthodes éprouvées pour réduire l'utilisation du plastique, telles que les substituts non plastiques et d'autres alternatives plus sûres, s’est achevée sans résolution convenable.

Il est reconnu des experts que les nourrissons et les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables, les plastiques constituent un danger grave, croissant et sous-estimé pour la santé humaine et la santé de la planète » et sont responsables de pertes économiques liées à la santé dépassant 1 500 milliards de dollars par an. « Rien qu'en 2024, l'humanité devrait consommer plus de 500 millions de tonnes de plastique. Sur ce total, 399 millions de tonnes deviendront des déchets », a déclaré Jyoti Mathur-Filipp, secrétaire exécutive du Comité intergouvernemental de négociation, lors du sommet de Genève. Les fuites de plastique dans l'environnement devraient augmenter de 50 % d'ici 2040. Le coût des dommages causés par la pollution plastique pourrait atteindre un total cumulé de 281 000 milliards de dollars entre 2016 et 2040.