La Nation Bénin...

Préservation et développement des forêts galeries: L’atténuation des effets de la transhumance préoccupe

Environnement
Par   Didier Pascal DOGUE, le 23 nov. 2016 à 05h14

Le Projet d’appui à la protection des forêts galeries qui suit son cours, subit des aléas. Que faire pour atténuer les effets du phénomène de la transhumance dans la zone d’intervention du projet ? La question est au cœur d’un atelier qui s’est déroulé mardi 22 novembre dans un hôtel à Porto-Novo. Il a regroupé les acteurs et responsables du Projet d’appui à la préservation et au développement des forêts galeries et production de cartographie de base numérique.

«Réflexions sur les mesures à prendre pour la gestion et l’atténuation des effets du phénomène de la transhumance dans la zone d’intervention du Projet d’appui à la préservation et au développement des forêts galeries et production de cartographie de base numérique (PAPDFGC) ». Tel est le thème autour duquel les maires ou leurs représentants, les forestiers, les commandants de brigade des communes touchées par le phénomène de transhumance et les points focaux changement climatique méditent afin de proposer des solutions. Il s’agit de sauvegarder les acquis du PAPDFGC, a déclaré son coordonnateur, le colonel Pierre Fatoké. Car la transhumance cause des dégâts non seulement au projet, mais également aux emblavures des paysans des communes traversées par les troupeaux des Peuls transhumants. Il urge de les atténuer pour ne pas les éradiquer.
Célestin Goutolou, maire de Ouinhi, l’une des communes sévèrement touchées par le phénomène, en a longuement déploré les affres et fait des propositions en appelant l’Etat à appuyer les communes afin qu’elles puissent mieux le contenir.
Deux panels ont été constitués pour des travaux en groupe : groupes du Zou et de l’Ouémé. Pour le groupe du Zou, il a été proposé que la mairie mette en place les différents comités de transhumance aux niveaux communal, villageois et de l’arrondissement. Il faudra définir les couloirs de passage et les taxes, essayer d’activer les réseaux de renseignement ; vérifier les cartes de vaccination avant la transhumance, entretenir les forêts galeries et implanter des plaques d’interdiction. En outre, il a été suggéré à l’Etat de renforcer les unités sécuritaires et que les sites de parcage soient définis.
Pour le groupe de l’Ouémé, les propositions portent sur l’annonce à temps de la période de transhumance, de mettre à disposition les moyens financiers; sensibiliser, former, désarmer, définir les couloirs, évaluer, remonter l’information. Il a été par ailleurs proposé la fouille des caravanes de transhumants avant leur entrée sur le territoire.
A la fin des travaux, Edouard Gozo, rapporteur de l’atelier a fait le point des recommandations. Il a été retenu d’aménager et de répartir les sites de parcage et de mettre les moyens à la disposition des communes à cette fin, que l’Etat étoffe les unités de gendarmerie des communes à haut risque de dégâts de transhumance pour plus d’efficacité. Il faut chercher des financements pour construire les couloirs de transhumance, ensuite procéder au traçage et à la matérialisation des couloirs de transhumance, que le gouvernement enclenche et accélère la mise en place des infrastructures de la transhumance, notamment le dispositif d’accueil et de contrôles de sécurité et vétérinaire des troupeaux.
A noter que le PAPDFGC est un projet qui vise la protection des forêts galeries à travers plusieurs actions dont la composante biodiversité, le reboisement.
La deuxième composante (cartographie) a pour objectif de couvrir toute l’étendue du territoire national en photographies aériennes de haute résolution utiles pour divers projets d’investissement?