La Nation Bénin...
Les groupes thématiques impliqués dans l’élaboration de la
quatrième Communication nationale et du deuxième Rapport biennal actualisé du
Bénin sur les changements climatiques (projet Cn4-Rba2) bénéficient, du 30
octobre au 5 novembre prochain à Lokossa, d’une formation appuyée par
l’Initiative de Renforcement des capacités pour la transparence (Cbit) du Fonds
pour l’environnement mondial.
Renforcer les capacités institutionnelles et techniques
afin de permettre d'ici 2024, au Bénin, de préparer ses rapports à la
Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques selon le
cadre de transparence de l'Accord de Paris. Ceci, en y intégrant les
inventaires des sources et puits d'émissions de gaz à effet de serre mais aussi
des composantes améliorées dans les secteurs de l'énergie, de l'agriculture, de
la foresterie et d’autres affectations des terres. C’est une tradition qui se
perpétue depuis que le Bénin est astreint à soumettre à la Conférence des
Parties ses communications nationales tous les quatre ans et ses rapports
biennaux actualisés. Le ministère en charge du Cadre de vie et des Transports
qui pilote le projet d’élaboration de la quatrième Communication nationale et
du deuxième Rapport biennal actualisé du Bénin sur les changements climatiques
(projet Cn4-Rba2) a tenu à honorer la tradition en conviant à Lokossa, du 30
octobre au 5 novembre, les membres des cinq groupes thématiques. Ceci, pour se
mettre à jour, bénéficier de l’expertise de Paolo Prosperi, consultant de
l’Initiative de Renforcement des Capacités pour la Transparence (Cbit) pour les
secteurs de l'énergie, de l'agriculture, de la foresterie et d’autres affectations
des terres du Fonds pour l’environnement mondial. L’accompagnement de la Cbit
est salué en ce qu’il va permettre aux groupes thématiques du Bénin de
s’imprégner des exigences de transparence de l'Accord de Paris. Entre autres,
ils seront formés à la méthodologie d’inventaire des gaz à effet de serre, à
l’utilisation des outils numériques et aux directives de la Ccnucc et du groupe
intergouvernemental d’experts sur l’évolution du Climat.
Le directeur général de l’Environnement et du Climat,
Martin Pépin Aïna, représentant le ministre en charge du Cadre de vie et des
Transports, confirme qu’il est important de former les membres des groupes
thématiques parce que « les directives changent tout le temps» de même que les
visages dans les groupes thématiques, en raison des mutations qui interviennent
au niveau des ministères sectoriels. Martin Pépin Aïna ajoute qu’il faut
recycler les acteurs du fait de l’évolution des pratiques et des données. « Il
faut former sur les nouveaux paramètres qui participent au réchauffement
climatique et qui sont des paramètres soit ignorés, soit des paramètres qui
n'ont pas été renseignés par le passé parce qu'on n'avait pas les outils
nécessaires », souligne-t-il.
C’est une question de responsabilité, estime Oscar Teka,
enseignant-chercheur en climatologie appliquée et gestion des ressources
naturelles, à la Faculté des sciences agronomiques de l’Université
d’Abomey-Calavi. Pour l’universitaire, en signant la convention-cadre des
Nations Unies, en plus de la ratification de l'accord de Paris, le Bénin se
doit de s’imprégner des Nouvelles dynamiques, se mettre au diapason des autres
Etats-parties afin de communiquer régulièrement ses émissions de gaz à effet de
serre suivant les standards en vogue.