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Rejet des eaux de la Centrale nucléaire de Fukushima: Le Japon et l’Aiea rassurent

Environnement
Le plan de rejet des eaux traitées de la centrale de Fukushima Daiichi Le plan de rejet des eaux traitées de la centrale de Fukushima Daiichi

Les eaux traitées entreposées à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi respectent les normes de sécurité de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea). Ces assurances proviennent des autorités japonaises et des rapports publiés par l'agence.

Par   Fulbert Adjimehossou, le 07 juil. 2023 à 08h25 Durée 3 min.
#centrale de Fukushima Daiichi
Il n'y a pas lieu de s'inquiéter. « Sur la base de l'évaluation approfondie qu'elle a réalisée, l'Aiea a conclu que l'approche et les activités de rejet des eaux traitées par le système avancé de traitement des liquides (Alps), adopté par le Japon, respectent les normes internationales de sécurité », déclare Rafael Mariano Grossi, directeur général de l'Aiea, dans l'introduction du rapport présenté le 4 juillet 2023 au premier ministre japonais, Fumio Kishida, à Tokyo. 
En effet, le Japon prévoit de déverser les eaux décontaminées de la centrale de Fukushima dès cet été. Cette décision s'inscrit dans le cadre du processus de démantèlement de cette centrale, frappée par un tsunami en mars 2011. En douze ans, plus d'un million de tonnes d'eau provenant du refroidissement des réacteurs endommagés sont actuellement stockées dans des réservoirs près du site de la centrale.  Le gouvernement japonais a donc annoncé qu'il prévoit de décharger les eaux traitées, avec la garantie qu'elles ont été traitées par le système avancé de traitement des liquides (Alps). C’est un système de pompage et de filtration capable, grâce à une série de réactions chimiques, de débarrasser l'eau contaminée de 62 radionucléides. 

« De bonne foi »

Au cours des deux dernières années, l'équipe spéciale a effectué cinq missions d'évaluation au Japon, publié six rapports techniques et rencontré à plusieurs reprises des représentants du gouvernement japonais et de la compagnie d'électricité de Tokyo, l'exploitant de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Elle a analysé des centaines de pages de documents techniques et réglementaires. Les membres de l'équipe spéciale se sont également rendus plusieurs fois sur le site de l'est du Japon pour examiner les préparatifs des rejets sur place. Des évaluations de sécurité de l'eau traitée par le système Alps ont été effectuées. Ainsi, le rapport publié début juillet est le résultat des travaux menés pendant près de deux ans par une équipe spéciale de l'Aiea, composée de spécialistes hautement qualifiés de l'Agence, conseillés par des experts en sûreté nucléaire et reconnus internationalement provenant de onze pays. Le Japon se dit prêt à « fournir, de bonne foi et en toute transparence, des explications basées sur des preuves scientifiques à la communauté internationale ». 

Le plan de rejet approuvé 

L’eau entreposée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi a été traitée par le Système avancé de traitement des liquides (Alps) afin d’éliminer la quasi-totalité de la radioactivité, à l’exception du tritium. L’Aiea a examiné le plan de rejet des eaux proposé par le Japon au regard des normes de sûreté, qui constituent une référence mondiale pour la protection des personnes et de l’environnement.  Ainsi, sur la base de l’évaluation exhaustive qu’elle a menée, l’Aiea a conclu que la démarche et les activités de rejet de l’eau traitée par l’Alps adopté par le Japon satisfont aux normes de sûreté internationales pertinentes », a fait savoir le directeur général de l’Aiea, Rafael Mariano Grossi. L’Agence promet de continuer à assurer à la communauté internationale la plus grande transparence, ce qui permettra à toutes les parties prenantes de s’appuyer sur des faits et des données scientifiques vérifiés pour mieux comprendre cette question tout au long du processus. L’examen de sûreté se poursuivra pendant la phase de rejet ■