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Surveillance des gaz à effet de serre et de la qualité de l’air: Ce qu’ambitionne la déclaration de Cotonou

Environnement
Dispositif de mesure de la qualité de l’air Dispositif de mesure de la qualité de l’air

Les Etats africains s’unissent pour lutter contre la pollution de l’air. Dans une déclaration commune signée dans ce cadre, le 16 septembre dernier à Cotonou, les ambitions pour relever ce défi environnemental ont été exprimées.

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 26 sept. 2024 à 08h50 Durée 2 min.
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La déclaration de Cotonou sur l’utilisation des données satellitaires pour la surveillance des gaz à effet de serre et de la qualité de l’air en Afrique a été signée le 16 septembre 2024. À la veille du 16e Forum des utilisateurs d'Eumetsat en Afrique, le Bénin et les représentants de la Commission de l'Union africaine (Cua) et de la Conférence ministérielle africaine sur la météorologie (Amcomet), réunis à Cotonou, en présence des représentants des Communautés économiques régionales, de l'Organisation météorologique mondiale (Omm), du Centre africain pour les applications de la météorologie au développement (Acmad), de l'Organisation européenne pour l'exploitation des satellites météorologiques (Eumetsat), du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (Cepmmt) et de l'Union européenne (Ue), ont réaffirmé, dans une déclaration, leur volonté de préserver la qualité de l’air.

Les signataires de ladite déclaration considèrent que la surveillance efficace des gaz à effet de serre (Ges) et de la pollution de l'air est essentielle pour le développement durable de l'Afrique. Cela s'inscrit dans les initiatives mondiales, notamment l'Accord de Paris et l'Objectif de développement durable 3 relatif à la bonne santé et le bien-être. La mise en œuvre réussie de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Ccnucc) nécessite une surveillance soutenue et en temps quasi réel des flux et concentrations de gaz à effet de serre (Ges). Ceci, afin d'évaluer l'impact et l'efficacité globale des efforts d'atténuation entrepris par les parties à l'accord. La Déclaration de Cotonou encourage le renforcement des capacités africaines aux niveaux régional et national pour intégrer l'utilisation des données satellitaires pour la surveillance des Ges et de la qualité de l'air, afin d'assurer la propriété africaine dans l'utilisation de ces technologies ainsi que leur durabilité.

Elle encourage aussi la mise en place d'un réseau de stations de télédétection au sol, à travers l'Afrique pour soutenir l'étalonnage et la validation des données satellitaires et fournir des mesures pertinentes de Ges et de qualité de l'air pour une utilisation locale (nationale/régionale). La déclaration de Cotonou invite à coopérer avec l'Union européenne, dans le cadre de la Vision commune du sixième sommet Ue-Ua tenu en février 2022, en particulier dans les domaines de coopération liés à la transition verte et à la numérisation, ainsi qu'au programme de partenariat spatial Afrique-Ue, pour soutenir la mise en œuvre des différents points qu’elle comporte. Il est envisagé l’élaboration d’un plan d'action et la constitution d’un groupe de travail conjoint pour surveiller et faciliter la mise en œuvre de cette déclaration.

Il faut dire que dans leur volonté de relever ces défis, les parties à la déclaration de Cotonou ont demandé au ministre du Cadre de vie et des Transports chargé du Développement durable de la République du Bénin, de porter la déclaration à l'attention de l'Amcomet, de l'Amcen et d'autres organes pertinents de l'Union africaine. La Commission de l'Union africaine, en ce qui la concerne, doit veiller à ce que le contenu de la déclaration soit pris en compte dans le développement du programme africain pour un air pur. Elle devra porter la déclaration de Cotonou à l'attention de la communauté internationale et en particulier de l'Union européenne. Le président du bureau de l'Amcomet est chargé de veiller à ce que le contenu de cette déclaration soit pris en compte dans la stratégie intégrée africaine sur la météorologie.

La pollution de l’air, une menace

Il faut saluer l’engagement des signataires de la déclaration de Cotonou, qui reconnaissent la nécessité pour les pays africains de renforcer leurs capacités à accéder et à utiliser efficacement les outils et données de surveillance des Ges pour contribuer efficacement au bilan mondial. Les conclusions de l'Évaluation intégrée historique de la pollution atmosphérique et du changement climatique pour le développement durable en Afrique ont identifié la pollution de l'air comme une menace importante pour la santé humaine en Afrique. Il a été alors recommandé le développement d'un programme africain pour un air pur, visant entre autres à collecter et partager des données, utiliser les sources de données et d'informations existantes et augmenter les capacités et l'équipement pour la collecte et la gestion de nouvelles données, avec la surveillance et l'évaluation, la modélisation des émissions et de la qualité de l'air, ainsi que l'éducation et la communication■