Ciftis 2025 à Pékin: Un catalyseur pour une communauté d’avenir partagé

Parmi les secteurs phares mis en avant cette année à l’occasion de la Foire internationale du commerce des services de Chine (Ciftis), le tourisme et la culture ont occupé une place de choix. De nombreux invités étrangers s’accordent à reconnaitre l’utilité de cette rencontre internationale et les perspectives qu’elle ouvre, notamment dans le cadre de l’Initiative pour la gouvernance mondiale promue par le président chinois Xi Jinping. Avec pour vocation de créer une plateforme d’échanges ouverte et inclusive, cette foire a attiré des invités d’un peu partout, faisant de la Chine, un moteur d’ouverture et de coopération. « La Chine ouvre la voie et mène la direction et la Ciftis en est la meilleure preuve» s’enthousiasme Alexandros Modiano, président du conseil d’administration de l’Institut de gouvernance urbaine Ouest-Est et ancien maire d’Athènes. Selon lui, la foire a permis de bâtir un véritable pont entre les villes du monde. Pékin, en accueillant l’événement, a offert une plateforme unique où les responsables municipaux de divers continents ont pu échanger, comparer leurs pratiques et élargir leurs horizons. Pour lui, cette dynamique correspond parfaitement à la philosophie de la Fédération mondiale des villes touristiques, qui mise sur le partage d’expériences pour progresser ensemble. « L’histoire a déjà prouvé que le modèle gagnant-gagnant, inspiré par la notion de communauté d’avenir partagé pour l’humanité est la seule voie correcte à suivre », retient-il. L’ancien maire d’Athènes va plus loin en saluant l’expérience chinoise. À ses yeux, la Chine est devenue un « exemple vivant » de développement ouvert et inclusif, grâce à une politique tournée vers l’innovation et la coopération. Les initiatives globales lancées par Pékin pour la civilisation, la sécurité et le développement mondial constituent, selon lui, un cadre clair et porteur d’espoir pour l’avenir.

Un champ d’apprentissage

Si les responsables politiques et institutionnels voient dans la Ciftis un levier stratégique, la jeunesse y perçoit aussi un champ d’apprentissage et d’opportunités. Aris, étudiant en gestion du tourisme, décrit le marché touristique et culturel chinois comme « inimaginable ». Ce qui le frappe particulièrement est la forte proportion de touristes nationaux, couplée à une hospitalité chaleureuse. « Cette combinaison de dynamisme local et de chaleur humaine est très rare dans le monde », souligne-t-il.

Pour ce jeune étudiant, participer à cette foire répond à un objectif clair. Celui de s’imprégner des meilleures pratiques du secteur afin d’enrichir ses recherches universitaires et jeter les bases solides de sa future carrière. La représentante du maire de Punta Cana, en République dominicaine, Wendely Manely Ramírez Gómez, témoigne de l’impact concret de sa participation régulière à la Ciftis. Elle y a acquis des stratégies ciblées pour pénétrer le marché chinois et tisser des liens solides avec des élus municipaux de divers pays. « Ce qui attire le plus à ce salon, c’est sa capacité à devenir un carrefour d’échanges culturels et de partage d’informations», explique-t-elle. Pour elle, ce rendez-vous ne se limite pas à des opportunités immédiates. Il est porteur d'une véritable méthodologie de développement à long terme, notamment pour les petits pays cherchant à dynamiser leur secteur touristique et à s’intégrer davantage dans la coopération globale.

Le même constat est partagé par Ranasinghe Arachchge Manoj Chaminda Ranasinghe, directeur du projet de gestion des terres et de développement environnemental de Colombo (Sri Lanka). Venu pour « tirer des leçons », il insiste sur la nécessité pour les pays en développement d’apprendre des expériences étrangères. «Développer le tourisme urbain ne peut pas se faire seul. Il faut absolument coopérer pour gagner ensemble », affirme-t-il. À travers le tourisme et la culture, Pékin démontre que le dialogue entre les peuples est l’un des piliers les plus sûrs d’un développement durable et inclusif. La Ciftis, de plus en plus reconnue comme une plateforme incontournable, confirme que la mondialisation peut encore être synonyme d’ouverture, de respect mutuel et de prospérité commune.

Pourquoi s’intéresser à la Ciftis

La participation à la Ciftis n’est pas seulement une opportunité pour les grandes puissances économiques. Les pays en développement, dont le Bénin et ses voisins ouest-africains ont beaucoup à gagner à s’inscrire dans cette dynamique. Cette foire pourrait être un tremplin pour la valorisation du patrimoine culturel et touristique du Bénin. Du vodun aux palais royaux d’Abomey et bien plus encore, on peut trouver une vitrine internationale grâce à la Ciftis. Autre élément, l’accès à de nouveaux marchés. En se connectant au vaste marché chinois, les acteurs béninois du tourisme et des services peuvent élargir leurs débouchés. Il en va de même pour l’apprentissage et le transfert d’expériences. Comme l’ont souligné plusieurs participants, cette foire permet de tirer parti des meilleures pratiques mondiales, utiles pour professionnaliser et structurer davantage le secteur touristique national. La Foire internationale du commerce des services de Chine constitue un carrefour où les municipalités et institutions béninoises pourraient nouer des alliances stratégiques avec des villes et des opérateurs d’Asie, d’Europe et d’Amérique. Dans un contexte où le Bénin mise sur le tourisme comme levier de diversification économique, participer à ce type de plateforme pourrait accélérer l’intégration du pays dans les réseaux mondiaux et renforcer sa visibilité sur la scène internationale.