Tremplin startup-Uemoa: Funke Sas propulse le Bénin sur le podium régional

Les start-up béninoises ne cessent de s’affirmer sur la scène régionale. Avec Funke Sas, spécialisée dans la valorisation des pagnes tissés, le Bénin s’est démarqué lors de la troisième édition du concours Tremplin startup-Uemoa. La cérémonie marquant la fin du concours a mis en lumière des projets novateurs, des ambitions fortes et des solutions adaptées aux défis actuels. Pour Casimir Migan, premier vice-président de la Ccib, cet événement n’est pas qu’un concours, mais un véritable levier pour stimuler l’écosystème entrepreneurial. «L’activité qui nous réunit aujourd’hui consacre le couronnement d’une compétition mettant en valeur l’innovation et l’esprit de créativité des jeunes entrepreneurs », a-t-il déclaré. Le concours Tremplin startup-Uemoa s’inscrit dans une stratégie plus vaste menée par l’Uemoa pour booster l’innovation, l’entrepreneuriat et la création d’emplois. Selon Yawovi Batchassi, représentant résident de la Commission de l’Uemoa au Bénin, ce concours découle de l’Initiative régionale pour l’amélioration du climat des affaires (Irca), lancée en 2019. « L’objectif est de soutenir l’émergence de champions privés nationaux et régionaux au sein du secteur communautaire, tout en encourageant l’innovation en entreprise », a expliqué Yawovi Batchassi. Cette édition a mis un accent particulier sur le marketing créatif et numérique au service des industries culturelles et créatives, un secteur stratégique pour l’économie de la sous-région. Après un processus rigoureux d’évaluation, la startup béninoise Funke Sas s’est illustrée au niveau régional en remportant le troisième prix d’excellence Or. Spécialisée dans la valorisation des pagnes tissés, Funke Sas a convaincu le jury par son approche innovante de promotion du patrimoine textile local. Cette distinction s’accompagne d’une récompense financière de 12 millions de francs Cfa et d’un trophée. 

Dynamisme national

Le premier prix d’excellence Diamant a été attribué à une start-up ivoirienne, avec une enveloppe de 15 millions de francs Cfa. Le Burkina Faso a décroché la deuxième place, suivi du Bénin, du Sénégal et du Niger. Chaque pays a également récompensé ses talents nationaux avec des prix d’accompagnement. Au plan national, plusieurs start-up béninoises ont été primées. Nady’s style création a décroché le premier prix d’encouragement de 6 millions de francs Cfa, suivi d’Omada vassilikou qui part avec 5 millions et de Ciproject Management Consulting Group avec 4 millions. Ces récompenses témoignent de la richesse et de la diversité des talents locaux. Les structures ayant accompagné ces start-up, souvent dans l’ombre, ont également été gratifiées pour leur rôle clé dans l’essor de ces jeunes entreprises. Elie Santos, représentant le ministre de l’Industrie et du Commerce, a souligné l’importance stratégique de cet événement. « L’industrie culturelle, à la fois vecteur de richesses immatérielles et de diversité créative, représente un secteur stratégique pour la croissance économique », a-t-il affirmé. A l’en croire, les jeunes entrepreneurs à l’instar de Funke Sas, incarnent l’avenir de l’économie sous-régionale. « Vous êtes des modèles d’inspiration, des ambassadeurs de nos industries culturelles et créatives», a-t-il déclaré aux lauréats, les encourageant à poursuivre sur cette lancée. Le jury, présidé par Bernard Hounnouvi, a salué l’ingéniosité des projets soumis. Les start-up ont été évaluées sur des critères tels que la pertinence de leur solution, l’innovation, la faisabilité technique et commerciale et l’impact social et environnemental. La sélection des lauréats a été un processus minutieux qu’il n’a pas manqué d’exposer. Partant de 42 start-up au Bénin, seules cinq ont atteint la dernière étape, représentant le pays au niveau régional. Ces efforts ont porté leurs fruits, puisque pour la première fois, le Bénin figure parmi les lauréats régionaux d’excellence. Avec des initiatives telles que le concours Tremplin startup-Uemoa, l’avenir semble prometteur pour les start-up qui s’imposent de plus en plus comme des moteurs de développement, d’emploi et de valorisation culturelle.