La Nation Bénin...
Des experts du domaine des infrastructures
numériques, de l’Intelligence artificielle et de la cybersécurité de l’Afrique
et du monde entier prennent part depuis mardi 28 novembre à une conférence
ouest-africaine sur les infrastructures numériques et la cybersécurité. Cette
initiative de Carnegie Mellon University en partenariat avec le ministère du
Numérique et de la Digitalisation vise à motiver le besoin de diversité et
d'inclusion dans la recherche et la pratique liées aux infrastructures
numériques en Afrique.
Réunis à Cotonou depuis mardi 28 novembre, des
experts du domaine des infrastructures numériques, de l’Intelligence
artificielle et de la cybersécurité de l’Afrique et du monde participent à la
conférence ouest-africaine sur les Infrastructures numériques et la
cybersécurité. L’objectif de cette conférence est de motiver le besoin de
diversité et d'inclusion dans la recherche et la pratique liées aux
infrastructures numériques en Afrique. Pour Assane Gueye, enseignant chercheur
à Carnegie Mellon University Africa et directeur de Upenzi Network Africa, le
digital offre des opportunités uniques dont l’Afrique ne peut plus se
passer. Selon lui, le continent doit
faire face à tous les défis liés à la transformation digitale. « Il y a des
questions auxquelles il faut répondre pour que le digital ne soit pas un
cauchemar pour l’Afrique», a-t-il confié. L’Afrique doit faire face entre
autres à la problématique de la cybersécurité, à l’Intelligence artificielle et
au défi de la formation. « Nous devons être capables de protéger nos systèmes
dans un monde où les algorithmes sont en train de déformer les informations »,
prévient-il. A l’en croire, les Africains ne doivent pas continuer d’être
seulement des consommateurs du numérique.
« Nous devons être capables de former nos
jeunes pour que les technologies dont nous avons besoin soient produites sur le
continent », poursuit-il. Le directeur de Upenzi Network Africa estime aussi
que le continent doit en finir avec la fracture numérique liée au genre mais
aussi au territoire. Fier du profil des participants, il croit que de
meilleures résolutions sortiront de cette conférence.
Le Bénin, un modèle à suivre
Assane Gueye a salué les autorités béninoises
pour les efforts consentis dans le secteur du numérique. Pour lui, le Bénin est
un modèle à suivre sur le continent à cause de sa vision et des avancées dans
le secteur. « Le choix du Bénin pour abriter cette conférence est stratégique
car le Bénin a fait beaucoup d’efforts ces dernières années », a-t-il
indiqué. Au nom du directeur général de
l’Agence des systèmes d’information et du numérique (Asin), Ouanilo Médégan, directeur
du pôle sécurité numérique à l’Asin, pense que la révolution numérique est
incontournable. « Nous ne pouvons plus contourner la digitalisation, cependant
nous devons savoir que c’est une marche pleine de défis », a-t-il déclaré. Il
se dit heureux de la tenue de cet événement sur plusieurs domaines liés à la
transition vers l'infrastructure numérique, notamment l’éducation, l’inclusion
financière, la santé et l'agriculture.
Il évoque ensuite les projets de maillage du territoire national en
fibre optique, les projets d’accessibilité au numérique, la stratégie nationale
de sécurité numérique, la lutte contre la cybersécurité, la stratégie de l’Ia
et des mégadonnées, fruit de la vision du gouvernement du président Patrice
Talon qui a fait du numérique, un véritable levier de développement depuis
2016. « Au Bénin, il y a une transformation digitale galopante à tous les
niveaux de la société», a-t-il poursuivi. Ouanilo Médégan s’est réjoui de la
collaboration entre les acteurs venus du Togo, de la Gambie, du Kenya, de
l’Ethiopie, de l’Afrique du Sud, du Japon, du Nigeria, du Mali, de la Côte
d’Ivoire, du Rwanda et du Sénégal dans le cadre de cette rencontre. « Nous devons être nous-mêmes dans la
transformation digitale et cesser d’être des consommateurs des technologies
importées », a-t-il conclu.