La Nation Bénin...
Conduite par le ministre d’Etat chargé du
Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané, une délégation gouvernementale
a effectué, mercredi 28 février dernier, une descente à Malanville. Elle a eu
l’occasion de constater le blocus maintenu par le Niger du côté de sa
frontière, malgré la levée des sanctions prises à son encontre par la Cedeao.
Constater la situation au niveau de la
frontière entre le Bénin et le Niger, au lendemain de la levée des sanctions
par la Cedeao. Tel est l’objectif de la descente effectuée, mercredi 28 février
dernier à Malanville, par une délégation gouvernementale conduite par le
ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané et également composée de Romuald Wadagni,
ministre d’Etat chargé de l’Economie et des Finances et Gaston Dossouhoui,
ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. A leurs côtés, il y
avait le préfet de l’Alibori, Ahmed Bello Ky-Samah, ainsi que le maire de
Malanville, Gado Guidami, et des membres de son conseil communal.
« Nous sommes ici, pour constater l’effectivité
de l’ouverture de nos frontières avec le Niger », a indiqué le ministre d’Etat,
Abdoulaye Bio Tchané. « Il y a une décision qui a été prise au niveau de la
Cedeao qui ordonnait la fermeture de ces frontières. Samedi dernier, il y a eu
une autre qui a acté leur réouverture. Avant la fin de la journée de ce même
samedi, le Bénin a mis en œuvre cette mesure », a-t-il expliqué. «Aujourd’hui,
nous venons constater que depuis quelques jours, c’est effectif. Les services
de la douane, de la sécurité et des eaux et forêts sont en place, pour assurer
la fluidité du trafic entre notre pays et le Niger », poursuit-il. Le ministre
d’Etat a saisi l’occasion pour saluer la résilience des populations des deux
côtés des frontières. «Ce que vous voyez, montre que les populations avaient
effectivement soif de l’ouverture de ces frontières », a-t-il précisé.
En effet, sur place, la délégation a pu
s’imprégner des dispositions prises par la partie béninoise, pour la
normalisation du trafic terrestre entre les deux pays. Malheureusement,
contrairement au Bénin, le Niger n’a pas encore levé les dispositifs qu’il a
mis en place à l’occasion de la fermeture de la frontière, malgré la levée des
sanctions décidée, samedi 24 février dernier à Abuja, par la Cedeao, lors du
Sommet extraordinaire de ses chefs d’Etat. Face à cette situation, Abdoulaye
Bio Tchané dit espérer que dans quelques jours et pour les intérêts des
populations des deux pays, la frontière sera également ouverte du côté du
Niger. Il a ensuite appelé les autorités nigériennes à saisir la main tendue du
Bénin.
« C’est aussi l’occasion pour saluer la
décision du gouvernement béninois et de son chef, le président de la
République, Patrice Talon, qui tout le long, a indiqué tout l’intérêt que le
Bénin avait à assurer une relation amicale et fraternelle avec le Niger », a
également insisté le ministre d’Etat. « Aujourd’hui, avec la décision de la
Cedeao que nous étions obligés d’appliquer, puis cette décision de réouverture
des frontières, la possibilité nous est offerte de mettre en pratique une
volonté qui n’a jamais fait défaut depuis le début », a-t-il réaffirmé.
Le souhait est de voir les populations des deux
côtés, recommencer par vaquer à leurs diverses occupations.