Au terme d’une formation de plusieurs jours pour deux vagues de jeunes filles et garçons venus des communes de Matéri, Tanguiéta et Kérou, l’association les Championnes de l’Atacora est satisfaite. Pour son initiative au profit de ces couches vulnérables y compris les réfugiés et déplacés internes desdites communes, il était question de former les participants sur la fabrication des perles des amuse-gueule et du savon suivie des séquences d’échanges sur la cohésion sociale et la culture de la paix dans l’Atacora. Quatre-vingt-dix jeunes ont bénéficié de cette formation qui, à terme, les outille pour leur autonomisation. Cette activité de l’association s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet intitulé ‘’Apprenons ensemble et parlons de paix’’ dans l’Atacora, soutenu par plusieurs partenaires dont Plan international Bénin, Educo, et bien d’autres.
Docteur Mohamed Bawa-Cissé, chargé de mission, représentant le préfet de l’Atacora à la cérémonie de clôture, a exprimé les attentes de la préfecture. « Nous attendons de vous la mise en œuvre, la pratique, les essais et le partage de ce que vous avez appris ici durant votre séjour, pendant quelques jours. C’est peut-être insuffisant, mais c’est des efforts énormes que les partenaires ont faits pour accompagner l’association les Championnes de l’Atacora », a insisté le chargé de mission du préfet. Mohamed Bawa-Cissé a rassuré de la disponibilité du préfet à accompagner tous ceux qui travaillent dans le département pour l’épanouissement des jeunes, des filles, des personnes âgées, et celles vivant avec un handicap…
Au dire de Chantal N’Kouéi, directrice exécutive de l’association, les enfants ont fait preuve d’une assiduité bienveillante. Ils ont exprimé divers besoins notamment en matériel de fabrication adapté, en renforcement de leurs capacités en gestion financière et l’extension de ce projet aux autres communes pour un plus grand impact communautaire. Chantal N’Kouéi précise que certains réfugiés ont exprimé le souhait de continuer les études qu’il faut faciliter et appuyer. « Nous sommes persuadés que cette expérience sera d’une utilité fertile pour chacun d’entre nous », espère-t-elle. Les différents articles fabriqués par les participants au camp de vacances ont été présentés aux autorités. Elles ont salué l’initiative tout en invitant les enfants à être des ambassadeurs de paix dans leurs communes respectives une fois de retour chez eux. Ce serait à ce prix, indiquent Zakary Boukary, maire de Tanguiéta et Clément Ayémona, premier adjoint au maire de Natitingou, que le département de l’Atacora va vaincre le phénomène d’insécurité qui y règne. « Nous avons appris et semé les graines de paix entre frères et sœurs de l’Atacora. Nous prenons l’engagement de pratiquer la formation. Nous sommes les ambassadeurs de la paix et de la cohésion sociale », a rassuré Aïssatou Idani, porte-parole des bénéficiaires.