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Commune d’Akpro-Missérété: Le dégagement sans délai du marché de Kouvè ordonné

Région
Prendre les mesures nécessaires pour libérer le site de ce marché Prendre les mesures nécessaires pour libérer le site de ce marché

Le ministre en charge du Cadre de vie, José Tonato, ordonne le dégagement sans délai du marché illégal de Kouvè, situé dans la commune d’Akpro-Missérété pour non-respect des normes environnementales. Cette décision ministérielle conforte le préfet de l’Ouémé, Dr Marie Akpotrossou qui invitait, à tue-tête, depuis avril dernier, à la suspension des activités sur le site.   

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 18 oct. 2023 à 23h32 Durée 4 min.
#Commune d’Akpro-Missérété #Le dégagement sans délai #marché de Kouvè

L’affaire du marché illégal de Kouvè dans la commune d’Akpro-Missérété revient encore au-devant de l’actualité. Elle vient d’être relancée par le ministre en charge du Cadre de vie, José Tonato, qui a ordonné le dégagement sans délai de ce marché illicite. L’autorité ministérielle a adressé à cet effet, une correspondance à son collègue de l’Intérieur et de la Sécurité publique (Misp), Alassane Séïdou, pour qu’il instruise le commandement de la Police républicaine territorialement compétent aux fins de libérer le site occupé par ledit marché. La décision du ministre José Tonato fait suite à l’information portée à sa connaissance par le préfet de l’Ouémé, Dr Marie Akpotrossou qui dénonçait le caractère illégal de l’installation de ce marché de bétail dans la commune d’Akpro-Missérété. Ce marché, selon la patronne de la préfecture de Porto-Novo, est source de pollution, de nuisance et d’insécurité pour les populations, les biens et l’environnement de la commune. Mieux, le marché en question est installé au bord de la route nationale inter-Etats n°4 et constitue de ce fait un danger pour la circulation routière, relève le courrier du ministre en charge du Cadre de vie en date du 25 septembre dernier. José Tonato fonde sa décision sur les dispositions de la loi n°98-030 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin et celle n°2022-04 du 16 février 2022 sur l’hygiène publique en République du Bénin. Lesquelles d ispositions exigent que toute installation susceptible de produire des nuisances et des pollutions doit faire l’objet d’une étude d’impact environnemental et social. Le préfet de l’Ouémé est ampliataire du courrier de José Tonato. Ainsi, se référant aux instructions du ministre, Dr Marie Akpotrossou a saisi tous les membres du conseil de supervision et la secrétaire exécutive de la mairie d’Akpro-Missérété. L’autorité préfectorale enjoint, par message-radio, à ces derniers de prendre les mesures nécessaires pour libérer le site de ce marché, conformément aux instructions du ministre en charge du Cadre de vie. Le message-radio du préfet de l’Ouémé date du 13 octobre dernier. 

Déguerpissement bientôt ?  

Les autorités communales d’Akpro-Missérété avaient jusqu’au lundi 16 octobre dernier pour s’exécuter et rendre compte au préfet des diligences qu’elles ont menées dans le cadre de ce dossier. La patronne de la préfecture de Porto-Novo ne s’est pas arrêtée à ce niveau. Dr Marie Akpotrossou a rendu public un communiqué radiodiffusé en français et dans toutes les langues locales du département de l’Ouémé pour inviter tous les usagers et occupants dudit site à procéder à sa libération et au démantèlement, sans délai, des installations qui y sont érigées. Mais jusqu’ici, rien n’a bougé sur le terrain. C’est le statu quo. Le marché illicite de Kouvè continue d’être animé au mépris de la décision de sa fermeture. Cela pourrait conduire à un déguerpissement manu militari des occupants et usagers de ce marché. De toutes les façons, cette décision du ministre José Tonato apporte de l’eau au moulin du préfet Marie Akpotrossou. L’autorité préfectorale avait pris un arrêté en date du 12 avril dernier pour faire suspendre ce marché illégal pour les mêmes raisons énoncées dans le courrier ministériel. Outre les questions d’insécurité et de non-respect des normes environnementales, Marie Akpotrossou évoquait aussi des cas de conflits territoriaux récurrents entre les communes de Dangbo et  Akpro-Missérété, réclamant toutes deux le domaine abritant ce marché. L’autorité préfectorale a pris le soin de rencontrer les occupants et usagers de ce marché, le 25 mai dernier, pour les informer des motivations de sa décision de suspension et les inviter à vider les lieux. Après toutes ces sensibilisations, la prochaine étape pourrait être un déguerpissement manu militari.