Avec les besoins des communautés riveraines qui ne cessent de s’accroître, le Parc W est exposé, depuis plusieurs années, à de graves menaces. Ce qui fait de sa sauvegarde, une lutte de longue haleine. Sa gestion participative et apaisée apparait donc comme une alternative et il faut sensibilser la communauté à la base à cet effet. D’où la rencontre initiée, mercredi 21 février dernier à la salle des fêtes de la mairie de Banikoara, entre le Comité de suivi du parc et les agro-éleveurs de la commune. C’est sur les mesures de gestion concertée du front agricole situé dans les localités riveraines du parc.
Outre le président du comité, la séance a connu la présence de diverses personnalités et des responsables aux niveaux départemental et communal des forces de défense et de sécurité. Partant du constat que le parc, du fait de la démographie galopante, subit énormément de pressions, il s’est avéré nécessaire, selon tous, de prendre des mesures spéciales impliquant les communautés à la base pour une gestion participative de cette réserve de faune. Mais par rapport à certaines pratiques agricoles et d’élevage, ils ont décidé de procéder à la sensibilisation. C’est avant toute action de répression visant le déguerpissement des occupants au niveau des zones interdites d'exploitations agricoles dans le parc.
Avec les agro-éleveurs de Banikoara, les échanges ont abouti à une prise d’engagement de respecter les limites infranchissables de la réserve faunique. Ils sont conscients des enjeux environnementaux et des défis sécuritaires auxquels leur commune, du fait de sa proximité avec le parc, est exposée. « Pour une bonne gestion du Parc W, nous sommes prêts à jouer notre partition », a rassuré le maire de la commune, Bio Sarako Tamou.