Lutte contre l’extrémisme violent: Les jeunes de Parakou sensibilisés au phénomène

Réunis au cours d’un atelier de formation sur la paix et la lutte contre l’extrémisme violent, jeudi 24 octobre dernier, les jeunes de Parakou ont été outillés pour mieux comprendre et combattre ce fléau qui menace la stabilité de leur région et de tout le pays.  Initié par l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Icesco) et la Commission nationale béninoise pour l’Unesco, cet atelier placé sous le thème « Renforcer le rôle des jeunes dans la paix à travers la lutte contre l’extrémisme violent », vise à sensibiliser les jeunes à l'importance de leur rôle dans la prévention de l'extrémisme violent.  Et pour cause ! ce phénomène fait de nombreuses victimes dans le nord du Bénin.  C’est pourquoi, l’Icesco et la Commission nationale béninoise pour l’Unesco misent sur l'engagement des jeunes dans la promotion de la paix et la consolidation des valeurs de fraternité humaine. Paulette Okpeicha, secrétaire générale de la Commission nationale béninoise pour l’Unesco, a insisté sur le rôle des jeunes dans cette lutte. « Le pari de la paix ne peut être gagné sans l’implication active de la jeunesse », a-t-elle déclaré. Elle a exhorté les participants à devenir des « ambassadeurs de paix » dans leurs communes, avec la mission d'inciter leurs pairs à rejeter l’extrémisme violent et à œuvrer pour un Bénin de paix durable. Pour le représentant du directeur général de l’Icesco, Alioune Ndiaye, cet atelier s’inscrit dans une série d’initiatives menées par l'organisation pour promouvoir la paix à travers la jeunesse. Depuis 2021, l’Icesco a lancé plusieurs projets, dont le programme Jeunes ambassadeurs pour la paix, le programme de formation des jeunes en entrepreneuriat, et des actions liées au climat et à la lutte contre la pandémie de Covid-19. Ces initiatives visent à créer une génération de jeunes leaders capables de bâtir un avenir pacifique et résilient pour le continent. La question de la sécurité dans le nord du Bénin reste particulièrement préoccupante, avec une recrudescence des tentatives d’enrôlement de jeunes dans des réseaux terroristes. C’est pourquoi, le représentant du ministre des Enseignements maternel et primaire, Dèwanou Avodagbé, a rappelé l’urgence d’agir pour protéger les jeunes contre cette menace : « Si rien n’est fait rapidement pour conscientiser les jeunes sur leurs responsabilités, nous courons le risque d’une déshumanisation croissante ». Selon le directeur de cabinet du Memp, les actions militaires, diplomatiques ou politiques, bien que nécessaires, ne suffisent plus à éradiquer le terrorisme. Il a plaidé pour une « éducation transformatrice », visant à former des citoyens responsables et engagés pour la paix■