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Programme "Cash + Care" de l’Unicef: Plus de 160 000 filles déjà impactées dans le septentrion

Région
L’Unicef et les Pays-Bas engagés aux côtés du gouvernement, dans  sa lutte pour le maintien des filles à l’école L’Unicef et les Pays-Bas engagés aux côtés du gouvernement, dans sa lutte pour le maintien des filles à l’école

En fin de séjour dans le Borgou où elle était dans le cadre d’une mission de suivi des interventions de l’Unicef, une délégation conjointe de l’institution internationale et de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Bénin a organisé, jeudi 27 juin dernier à la préfecture de Parakou, une conférence de presse. Faisant le point des constats effectués sur le terrain, elle a exprimé son satisfecit par rapport à la mise en œuvre du programme « Cash + Care » au niveau des quatre départements du septentrion.

Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 01 juil. 2024 à 09h43 Durée 4 min.
#Programme "Cash + Care" #unicef

Une délégation conjointe de l’Unicef et de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Bénin était, ces derniers jours à N’Dali, Ina et Sinendé, dans le Borgou. C’est pour s’informer et constater la mise en œuvre du programme ‘’Cash + Care’’ de l’Unicef au niveau de ce département. Après avoir été reçus par le préfet, jeudi 27 juin dernier à la préfecture de Parakou, ses membres ont fait le point de leur visite de terrain à la presse.

Dans les départements du septentrion, la lutte engagée par l’Unicef et l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Bénin, pour faire reculer le mariage des enfants, favoriser leur scolarisation et leur maintien à l’école, puis assurer leur protection pour leur bien-être est loin de s’avérer vaine. C’est grâce au programme ‘’Cash + Care’’ de l’Unicef. Il est financé par l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas et mis en œuvre depuis 2020. Etendu à 26 communes réparties dans les quatre départements du Nord, il a déjà exigé un investissement estimé à plus de 4 milliards de francs Cfa, en termes de transferts monétaires effectués. Les bénéficiaires sont essentiellement des filles de 9 à 15 ans. C’est ce qui ressort de l’intervention de la représentante résidente de l’Unicef par intérim, Aude Rigot. « A ce jour, ce programme a appuyé un peu plus de 160 000 filles depuis sa naissance. Ce qui fait également 160 000 filles qui ont pu aller à l’école », informe-t-elle. En ce qui concerne la protection de l’enfance, poursuit-elle, il y a plus de 50 000 filles qui ont eu accès à ce service et ont eu des besoins spécifiques, des enfants qui ont subi des violences.

Le constat sur le terrain, se réjouit la première conseillère à l’Ambassade des Pays-Bas, Louise Wijn, est édifiant et au satisfécit. Elle a loué l’engagement et l’accompagnement du gouvernement, des préfets, des maires, des leaders communautaires et de la Société civile, des têtes couronnées et chefs traditionnels pour la cause. Grâce à leurs différentes implications, a-t-elle reconnu, ces différents acteurs ont également contribué, à travers le programme, à la réduction du mariage des enfants et du taux de décrochage scolaire chez les filles.

A côté de ce programme, l’accompagnement des parents est également souhaité pour l’atteinte des objectifs poursuivis. « Le Cash est vraiment important. Il permet aux filles d’aller à l’école, de prendre en charge leurs fournitures, leurs petits déjeuners et autres. Mais le Cash seul ne suffit pas », a toutefois prévenu la spécialiste en droit et santé sexuelle reproductive et genre à l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas, Olivia Diogo. « Il faut le Care à côté. C’est vraiment le changement de comportements. Pour qu’un enfant ait un bon comportement, c’est beaucoup plus dû à sa famille. Son premier lieu pour recevoir une bonne éducation, c’est au niveau de sa famille. Il faut le dialogue entre les parents et les enfants. Le dialogue sur les questions qui les concernent, les bons comportements à avoir dans la société, le respect mutuel…., l’hygiène sur les menstrues », soutient-elle.

Malgré le constat satisfaisant effectué sur le terrain, la pérennisation du programme reste encore une grande préoccupation. « J’ai procédé au lancement de l’examen du Bepc, session de juin 2024, au centre de composition de Sinendé. Il y avait 291 filles contre 297 garçons. C’est la preuve que les efforts sur le terrain sont encourageants. Fort de ces résultats enregistrés sur le terrain, il n’y a pas de raisons qu’on ne mette pas les moyens ou prenne pas les dispositions pour assurer une pérennité de ce programme », a laissé entendre le préfet Djibril Mama Cissé.