La Nation Bénin...
Kouaro Yves Chabi, ministre des Enseignements secondaire,
technique et de la Formation professionnelle, a apporté des clarifications au
sujet du recours aux enseignants à la retraite pour encadrer les apprenants
dans les collèges. Pour lui, la
polémique qui enfle au sujet de la mesure est sans fondement.
Le recours aux enseignants à la retraite pour servir dans
les collèges fait le tour des réseaux sociaux depuis quelques jours. Un acte
que certains citoyens désapprouvent en interpellant de diverses manières les
autorités en charge des enseignements secondaire, technique et de la formation
professionnelle. « Je voudrais que cette polémique s’arrête et que nous
nous mettions tous au travail. Nous travaillons à stabiliser les aspirants au
métier d’enseignant (Ame). Les nouveaux qui sont dans la base, nous allons leur
faire appel en fonction des places disponibles », précise Kouaro Yves
Chabi, ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation
professionnelle.
Le ministre explique que ses services ont pris d’autres
mesures pour assurer la couverture en enseignants, surtout de qualité. Ces
mesures consistent, précise le ministre, à demander aux responsables
administratifs de se concentrer sur leur travail de chefs d’établissement afin
de libérer les heures, pour que de nouveaux aspirants aient la chance d’être
utilisés. « Nous avons demandé aux enseignants qualifiés notamment les
professeurs certifiés de mathématiques, de physique chimie technologie (Pct) et
de Français qui sont récemment admis à la retraite, qui sont encore disponibles
et aptes à venir s’occuper des enfants, parce qu’on nous reproche de ne pas
avoir d’enseignants qualifiés surtout dans ces matières », détaille le
ministre. Un professeur certifié admis à la retraite il y a un an, deux ans
voire trois ans, encore apte peut mettre sa compétence au profit des élèves du
collège d’enseignement général de Sokponta, de Karimama, de Malanville et
autres, s’il veut aider les enfants, admet le ministre.
Amélioration des conditions des Ame
Il revient aux chefs d’établissement et aux directeurs départementaux de fournir le répertoire de cette catégorie d’enseignants qui seront appelés au service s’ils le veulent bien. Avec ces explications, Kouaro Yves Chabi estime que la polémique n’a pas sa raison d’être. À l’endroit des Ame, Kouaro Yves Chabi leur demande de se tranquilliser et de faire confiance au gouvernement. « La grande promesse qui est faite, en ce qui concerne le reversement en agents contractuels de droit public de l’Etat (Acdpe), cela va se faire. Il s’agit de procédures administratives. On ne fait pas les choses en désordre. Il faut s’assurer de certaines choses, pour qu’eux-mêmes soient tranquilles lorsque l’opération va être achevée », a rassuré le ministre. Le gouvernement ne peut rien réussir sans les enseignants surtout les Ame, très nombreux, dont le ras-le-bol, selon le ministre, n’est pas fondé sur un texte officiel.
Les Aspirants au métier d’enseignant bénéficient de divers
appuis depuis la mise en œuvre du programme. Il s'agit d’abord, à en croire le
ministre Kouaro Yves Chabi, de l’amélioration de leurs conditions de vie.
« Lorsque nous avons commencé la mise en œuvre de ce programme, ils
étaient plus nombreux à avoir plus de trente heures. Ils parcouraient cinq
établissements, voire six, pour pouvoir réussir toutes les heures. Depuis lors,
vous devez constater qu’aucun aspirant au métier d'enseignant n’a trente heures.
Vous devez aussi observer qu’aucun Ame ne fait plusieurs établissements pour
pouvoir couvrir toutes les heures, en tout cas pas plus de deux », a
informé le ministre. À ces conditions s’ajoute la décision du gouvernement de
payer onze mois de salaire aux Ame sans qu’ils ne le demandent. Ceux qui,
ajoute le ministre, totalisent un minimum de trois ans d’ancienneté dans la
fonction seront reversés. Bien de décisions qui favorisent l’épanouissement des
enseignants Ame, commis à l’éducation des élèves.