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Recrutement d’animateurs et superviseurs des centres Barka: Les candidats ont planché hier à Natitingou

Région
Blaise Akakpo, président du comité de recrutement, insiste sur l’importance  de ce test visant à choisir des personnes compétentes Blaise Akakpo, président du comité de recrutement, insiste sur l’importance de ce test visant à choisir des personnes compétentes

Le ministère des Enseigne-ments maternel et primaire, par le biais de l’Institut national pour la formation et la recherche en éducation (Infre), a organisé un test de recrutement d’animateurs et de superviseurs au profit des centres Barka. Les candidats des départements de l’Atacora et de la Donga ont composé, hier mercredi 16 août, à l’école urbaine centre de Natitingou.

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 17 août 2023 à 08h14 Durée 3 min.
#animateurs et superviseurs des centres Barka
127 candidats sur 132 attendus ont composé ce mercredi 16 août à l’école urbaine centre de Natitingou pour le poste d’animateur et seize pour le poste de superviseur. Il s’agit du test de recrutement d’animateurs et de superviseurs au profit des centres Barka, dans le cadre de la troisième phase du Programme d’appui à l’éducation et à la formation des enfants exclus du système éducatif formel (Paefe).
Les candidats ont composé en Compréhension de l’écrit, en Mathématiques puis une épreuve de langues notamment cinq langues à savoir le baatonu, le dendi, le ditamari, le fulfuldé et le yoruba. Toutes, des langues à utiliser dans les centres Barka dans les départements de l’Atacora et de la Donga. Les candidats sont titulaires du Bac ou de la Licence. « Ce n’est pas un recrutement ordinaire », fait observer Blaise Akakpo, président du comité de recrutement. A l’en croire, le gouvernement veut s’attacher les services d’animateurs compétents. C’est pourquoi le Memp a mis tout le soin qu’il faut dans l’organisation de ce test. Brice Gado Lafia, chef du centre de composition de Natitingou, rassure : « Les dispositions ont été prises en amont pour qu’il n’y ait pas de flottements. C’est avec beaucoup de fierté que je note que tout se passe bien ». 
Au terme du processus, cent animateurs seront retenus dont soixante-treize titulaires. Ils seront déployés pour l’animation des centres Barka au titre de la rentrée scolaire 2023-2024. Au total, il y a six centres par commune dans l’Atacora et la Donga, qui accueillent des enfants de 9 à 15 ans non scolarisés ou déscolarisés de façon précoce, pour un cursus du primaire en quatre ans. Pierre Chanou, directeur de l’Infre et coordonnateur de l’unité de gestion du Paefe au niveau du Memp, souligne que ce programme offre une deuxième chance aux enfants sortis du système éducatif formel. La spécificité, indique-t-il, c’est que les enfants commencent l’apprentissage dans leur langue maternelle. « C’est prouvé que quand l’enfant fait l’apprentissage dans sa langue, il comprend vite. Le cycle primaire est réduit à quatre ans. Les deux premières années, tous les enseignements sont faits en langues locales. Les deux dernières années, on fait le transfert en français et l’enfant finit le cycle primaire en maitrisant sa propre langue à l’oral comme à l’écrit ainsi que le français. Ces enfants font l’examen du Certificat d’études primaires (Cep) au même titre que ceux du cycle formel. Ceux qui réussissent continuent le collège ou peuvent aller apprendre un métier », détaille Pierre Chanou. Brice Gado Lafia soutient qu’avec l’expérience du Borgou-Alibori, les enfants des centres Barka émergent au collège après leur Cep. « C’est vraiment une expérience à saluer et à soutenir », s’en félicite-t-il.  

Vers une généralisation

Nadine Oké, coordonnatrice du Paefe à Helvetas, indique que le Programme d’appui à l’éducation et à la formation des enfants exclus du système éducatif formel est une initiative de la coopération suisse qui a démarré depuis 2011 dans les départements du Borgou et de l’Alibori. Après les phases 1 et 2, s’ensuit la phase de généralisation qui commence par les départements de l’Atacora et de la Donga. Elle précise que pour cette troisième phase, le ministère des Enseignements maternel et primaire (Memp) a été identifié pour porter l’initiative à l’échelle nationale. « Le ministère est associé aux deux volets : le volet Borgou-Alibori pour poursuivre les acquis avec Helvetas et le volet Développement des centres pour accueillir les enfants non scolarisés ou déscolarisés dans l’Atacora et la Donga. Ces volets seront essentiellement conduits et suivis par le ministère. Helvetas a juste un mandat d’accompagnement du Memp, pour donner un appui technique à l’unité de gestion du programme », a ajouté Nadine Oké.