La Nation Bénin...
Le préfet de l’Ouémé, Dr Marie Akpotrossou a démarré, ce lundi 23
octobre, sa tournée statutaire dans les communes de son département au titre de
l’année 2023 par la municipalité de Porto-Novo. Laquelle a mobilisé en matière
de ressources propres, à la date du 30 septembre, un montant de 976 478 713 F
Cfa, contre une prévision de 3 486 647 423 F Cfa.
Le point de la situation administrative et financière de Porto-Novo a été présenté ce lundi par le maire de la ville capitale, Charlemagne Yankoty, à la faveur de la tournée statutaire du préfet de l’Ouémé, Marie Akpotrossou, dans les communes de son département au titre de l’année 2023. Ce périple qui se poursuit jusqu’au 3 novembre prochain, a démarré par Porto-Novo. L’on retient qu’à la date du 30 septembre dernier, la ville capitale a mobilisé 976 478 713 F Cfa, contre une prévision de 3 486 647 423 F Cfa, soit un taux de réalisation de 28 %. Les produits des services du domaine et ventes diverses sont de 511 691 485 F Cfa de réalisation contre 838 828 799 F Cfa de prévision ; les impôts et taxes sont de 463 905 228 F Cfa contre 1 645 791 905 F Cfa de prévision et les autres produits affichent un montant de 882 000 F Cfa sur 26 650 000 F Cfa de projection. Rien n’a été mobilisé au niveau des Revenus financiers et produits assimilés. Cette rubrique affiche un taux de 0,00 % contre une projection de 2 477 100 F Cfa. Ces chiffres contrastent avec les résultats enregistrés par la mairie en 2022 où a été notée une réalisation très appréciable de 1 903 506 594 F Cfa, encore meilleure par rapport à 2021. Ces performances ont été révélées par les autorités de la mairie de Porto-Novo.
Pour le maire Charlemagne Yankoty, ces performances en baisse affichées révèlent la nécessité de revoir aussi bien la stratégie de mobilisation des ressources propres que la procédure d’élaboration des prévisions budgétaires. La secrétaire exécutive de la mairie de Porto-Novo, Isabelle Essou, invoque quelques raisons pour justifier cette faible mobilisation des ressources propres. Entre autres, elle cite la morosité économique, le retrait des activités de l’état civil à la commune, la mévente au niveau des sites de relogement des usagers des marchés Ouando et Ahouangbo en cours de reconstruction, l’incivisme fiscal, la caducité de la base des contribuables, l’insuffisance de véhicules pour la mobilisation de ressources propres et le faible taux de réalisation d’infrastructures marchandes dans certains marchés secondaires. La secrétaire exécutive a fait quelques suggestions en vue de l’amélioration de la situation.
Retrousser les manches
Outre les questions de mobilisation de ressources propres, plusieurs autres préoccupations ont été abordées. Les difficultés de la ville en matière de sécurité, d’assainissement et du cadre de vie, d’éducation où certaines écoles primaires restent encore sans enseignants jusqu’ici depuis la rentrée des classes, ont été abordées. Le maire salue l’initiative de cette tournée statutaire annuelle prévue par la loi et qui s’inscrit dans le cadre de l’assistance-conseil du préfet à la commune ainsi que l’examen de la légalité des délibérations du conseil municipal.
Lançant officiellement les travaux qui vont la conduire
dans les neuf communes de son ressort, le préfet de l’Ouémé a mis l’accent sur
certains problèmes spécifiques qu’elle entend aborder au cours de son périple.
Il s’agit de la salubrité des communes ; des difficultés liées au dénombrement
des entrepôts d’essence frelatée ; de la question de poteau d’incendie; de la
campagne de vaccination contre la rage ; de la question des carrières illégales
; de la question de l’élaboration et de l’actualisation des schémas directeurs
d’aménagement des communes et du processus de désignation des relais
communautaires. Marie Akpotrossou se réjouit, toutefois, de constater que les
différentes communes de son département se modernisent et se révèlent
progressivement au grand bonheur des populations. « Ma tournée s’inscrit dans
la dynamique de développement viable, vivable et reproductif », indique-t-elle.
L’autorité préfectorale pense que toutes les communes de son département
disposent du potentiel, voire des atouts pour devenir des communes à statut
particulier à l’instar de Porto-Novo, Cotonou, Abomey-Calavi et Parakou. «Il
suffit de travailler à cela », exhorte Marie Akpotrossou qui a été appuyée par
les directeurs départementaux qui, selon leur domaine de compétence technique,
sont intervenus pour tenter de rassurer et de dissiper certaines
inquiétudes de la population.