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Lutte contre le Vih/Sida en Afrique de l’Ouest et au Sahel: Les Ong Racines et Enda Santé ciblent les populations vulnérables

Santé

L’Ong Racines et ses partenaires en collaboration avec l’Ong internationale Enda Santé ont organisé un panel international sur les interventions auprès des populations vulnérables au Vih/Sida dans un contexte difficile en Afrique de l’Ouest et au Sahel, jeudi 5 décembre dernier à Cotonou. C'était en présence de Joseph Senninger, chargé d'affaires en pied près le Bénin et le Togo de l'Ambassade du Grand-Duché de Luxembourg à Cotonou.

 

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 09 déc. 2024 à 16h33 Durée 3 min.
#Ong Racines

Les pays d’Afrique de l’Ouest et du Sahel font face depuis 2012 à des crises d’ordre sécuritaire, politique, sociale et économique qui augmentent les besoins d’appui des populations, surtout des groupes vulnérables, qui sont, selon l’Onu, particulièrement fragiles face au Vih et n’ont souvent pas accès à des services adéquats. Afin d’échanger sur les défis dans les contextes polycrises au sein du Sahel, de partager les expériences et stratégies mises en place pour réduire l’impact des crises, les Ong Racines et Enda Santé ont initié un panel sur les interventions auprès des populations vulnérables au Vih/Sida dans un contexte difficile en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Arsène Adiffon, directeur exécutif de l’Ong Racines, explique qu’il s’agit d’un panel qui s’inscrit dans le cadre des activités du Comité régional de pilotage (Crp) du programme Feve Impulse (Frontières et vulnérabilités au Vih) mis en œuvre dans 10 pays dont le Bénin et financé par le Grand-Duché du Luxembourg. Selon Dr Fatou Maria Dramé, directrice adjointe de Enda Santé, les situations conflictuelles en Afrique de l’Ouest surtout au Sahel génèrent beaucoup de fragilités. Elle met le doigt sur des témoignages rapportés au cours du panel par la délégation du Burkina Faso avec les cas de fermeture d’écoles et de centres de santé. Dr Fatou Maria Dramé relève aussi que le contexte difficile a également trait à la stigmatisation et à la discrimination ainsi qu’aux soucis de financement des Organisations de la Société civile qui sont abandonnées par leurs partenaires pour des raisons de sécurité et de difficulté de transfert de fonds, comme ce fut le cas au Niger avec les sanctions.  

En effet, en 2021, les populations vulnérables représentaient 70 % des nouvelles infections au Vih, selon l’Onu-Sida. D’où la nécessité de mener des interventions ciblées et centrées sur les besoins de ces groupes. Au Bénin, indique Dr Hervé A.

Gbegnide, représentant la secrétaire exécutive du Conseil national de Lutte contre le Vih/Sida, la Tuberculose, le Paludisme (Cnls-Tp), 77 000 personnes vivent avec le Vih-Sida et 1300 nouvelles infections sont enregistrées en 2024, et la prévalence est de 0,18 % dans la tranche d’âge de 15 à 49 ans. Ce qui constitue un progrès, comparativement à 10 années en arrière, même si des défis restent à relever, souligne Dr Hervé A. Gbegnide.

Il faut rappeler que ce panel de discussion s’est tenu en marge de la réunion du Comité régional de pilotage (Crp) du programme Feve Impulse regroupant les directeurs ou représentants des 10 pays du réseau, Enda Santé, San Access et le bailleur, le Grand-Duché de Luxembourg, et les membres du Comité d’orientation et de supervision (Cos), les acteurs des structures sanitaires de mise en œuvre, les acteurs nationaux et internationaux de la riposte au Vih.