La Nation Bénin...
Une
nouvelle page s’ouvre au Bénin en faveur de la lutte contre les violences
basées sur le genre. Au lancement officiel des seize jours d’activisme contre
les Vbg ce lundi 25 novembre, l’Institut national de la femme et ses
partenaires ont renouvelé leur engagement en faveur d’un avenir sans violence
pour les filles et les femmes.
Elan
national pour contrer les violences basées sur le genre au Bénin. L’Institut
national de la femme (Inf) a donné le top ce lundi 25 novembre à la faveur des
seize jours d’activisme contre les Vbg. Instant solennel sur fond
d’exhortations et d’engagements.
«
Cette occasion est pour nous une opportunité unique de renouveler notre
engagement collectif à éradiquer les violences. Durant ces seize prochains
jours, nous allons tous ensemble multiplier les actions de sensibilisation, de
prévention, et de prise en charge des victimes. Nous allons tendre la main à
toutes celles et ceux qui souffrent en silence, leur offrant un soutien
inconditionnel et les encourageant à briser l’omerta », indique Flore Djinou,
secrétaire exécutive de l’Inf.
Les
Vbg ont encore la peau dure au Bénin et dans le monde. Les nombreux efforts du
gouvernement, de l’Inf, des Ptf et de la société civile ne suffisent pas encore
à décourager les auteurs. En la matière, les données témoignent de l’envergure
des défis.
«
Entre 2019 et 2023, 29 % de femmes âgées de 15 à 49 ans, soit 4 sur 10 ont été
victimes de violences conjugales. 27 % ont été victimes de violences physiques.
Vingt-neuf mille trois cent neuf filles et adolescentes ont été victimes de
grossesses ou de mariages précoces. Entre 2022 et 2023, mille cent douze
survivantes de violences basées sur le genre ont été recensées dans les six
centres intégrés de prise en charge des victimes de Vbg. Le Rapport 2024 de
mise en œuvre du programme d’action de Beijing montre que l’Inf a reçu neuf
cent soixante-quinze plaintes au cours du premier trimestre 2024 contre mille
cent trente-trois cas en 2023 », expose Aminatou Sar, coordonnatrice résidente
du Système des Nations Unies au Bénin.
Statistiques
effarantes qui rappellent l’urgence de la mission de chaque acteur engagé. Tous
conviennent que la fin du cycle vicieux de la violence relève d’une
responsabilité collective.
D’où
l’intérêt des « Seize jours d’activisme contre les Vbg ». «Cette campagne nous
appelle à intensifier les actions en faveur du changement des comportements,
promouvoir l’égalité et le respect des droits des femmes et des filles, mettre
fin à l’impunité en tenant les auteurs des crimes responsables de leurs actes
et en appliquant une tolérance zéro en matière des violences à l’égard des
filles et des femmes», exhorte-t-elle.
Le
groupe thématique genre et protection sociale des Ptf veut jouer pleinement sa
partition. Il s’est résolu à apporter son appui conjoint aux efforts du Bénin.
Sandrine Platteau, ambassadeur de la Belgique près le Bénin, chef de file du
groupe thématique genre et protection sociale des Ptf indique la ligne
directrice : «Une coordination et des engagements internationaux accrus sont
nécessaires pour tenir le pari ».
Pour
Huguette Bokpè Gnacadja, présidente de l’Institut national de la femme, pour
tenir le pari de la lutte contre les Vbg, il n’est pas question de chercher
midi à quatorze heures, la solution est à portée.
«
Nous sommes tous des acteurs clés du changement recherché, pour l'avènement
d'un Bénin où femmes et hommes, filles et garçons jouissent du même traitement,
accèdent aux mêmes droits et se voient offrir les mêmes opportunités »,
dit-elle. Elle rassure de la présence de l’Inf sur tous les fronts, dans tous
les compartiments de la promotion du leadership féminin et de la lutte contre
les Vbg. Les seize jours d’activisme contre les Vbg prennent fin le 10 décembre
prochain, date de la célébration de la Journée des droits de l’Homme■
Du
thème de la campagne