La Nation Bénin...
Les députés ont formulé une série de recommandations pour
l’atteinte des objectifs de la Caisse des dépôts et consignations. Un atelier
parlementaire s’est penché sur les forces et faiblesses de cette institution au
service de l’Etat.
Un atelier d’imprégnation des députés béninois a mis en
lumière les forces et faiblesses de la Caisse des dépôts et consignations
(Cdc). Les parlementaires ont débattu, du 18 au 20 août dernier, du contenu du
rapport de la Caisse. Les échanges ont permis aux parlementaires de poser leurs
préoccupations, de formuler des propositions et d’exprimer des attentes quant
au rôle et à l’avenir de cette institution. Plusieurs parlementaires ont appelé
désormais à un renforcement de la gouvernance de la caisse, une clarification
de ses missions et une meilleure transparence financière, afin qu’elle demeure
un instrument crédible au service du développement national.
Les travaux ont accouché de fortes recommandations des
parlementaires. D’abord, les députés ont emis des réserves et exprimé des
inquiétudes sur le fonctionnement de la commission de surveillance de la Cdc.
Ils estiment nécessaire que la composition de la commission de surveillance
soit revue afin de se conformer aux textes en vigueur, lesquels prévoient la
désignation d’un représentant du ministère en charge du Développement, et non
du ministre d’État en personne. Les élus de la nation ont, par ailleurs, salué
les réformes ayant conduit à l’institutionnalisation de la Cdc. Pour eux, sa
création marque un tournant, après une longue suspension héritée du régime du
Parti de la révolution populaire du Bénin (Prpb). La Cdc apparaît désormais
comme un outil majeur pour accompagner les mutations économiques et sociales.
Toutefois, les députés souhaitent que la Caisse puisse
définir une vision stratégique et financière claire sur un horizon de 10 ans
afin d’orienter ses interventions et d’offrir un cadre structuré d’analyse. Les
débats ont également porté sur les taux de rémunération des fonds reçus par la
Cdc ainsi que sur leurs modalités de remboursement. Ici, des députés se sont
interrogés sur leur faisabilité lorsqu’on sait que la Caisse nationale de
sécurité sociale (Cnss) a l’habitude de placer ses fonds dans d’autres
institutions financières. Ils recommandent ainsi une comparaison systématique
des taux appliqués en vue de prendre une décision judicieuse.
Les députés se sont également préoccupés du sort de la
Cdc en cas de faillite de la Caisse et des dispositions prises pour sécuriser
les dépôts et rembourser les déposants. Cette interrogation a ouvert une
réflexion sur le rôle du Trésor public, longtemps considéré comme la banque de
l’État. Mieux, les parlementaires ont par ailleurs exprimé le besoin
d’éclaircissements sur la gestion des comptes séquestres, dormants et de
consignations, ainsi que sur les conditions de financement des Petites et
moyennes entreprises (Pme). Les députés ont voulu savoir aussi la possibilité
pour les entrepreneurs d’obtenir des cautionnements de la Cdc lors de
l’attribution de marchés publics. Ils n’ont pas manqué d’insister sur la
nécessité de mieux intégrer les études d’impact environnemental dans le cadre
des projets que finance la Cdc, étant donné qu'elle est appelée à innover tout
en restant prudente.
Assemblée nationale